Gérard Soete qui a encore un doigt, une dent (fourrée), et l’Alliance de P. Lumumba, racontera cette terrible nuit dans un roman. Petit Gérard Soete de Bruges, j’ai dû me débrouiller tout seul avec trois corps internationalement connus, résume-t-il aujourd’hui. (Toutes les autorités belges étaient là, et elles ne m’ont pas dit de ne rien faire), ajoute-t-il, avec un fort accent flamand. Accompagnés d’un autre Blanc, et de quelques Kongolais, épuisés avec une scie à métaux, deux grosses bonbonnes et un baril d’acide sulfurique, ils ont dû passer toute la nuit, du 22 au 23 janvier, pour accomplir leur besogne.
Maintenant à tous les Noirs/Africains indignés, je pose une question : pensez-vous que Patrice Émery Lumumba aurait été découpé s’il n’avait pas été trahi et jalousé par les siens ?? Ces propos sont ceux de Gérard Soete, prononcés le 15 mai 2002, quarante ans après la disparition du leader Kongolais Patrice Lumumba, Gérard Soete, le Belge qui a découpé le corps de Lumumba en 34 morceaux à la tronçonneuse. « Le (0034), est l’indicatif international de la Belgique. Bruges (Belgique), 15 mai 2002 (AFP) – Près de quarante ans après l’assassinat de Patrice Lumumba, le Belge Gérard Soete s’est enfin débarrassé d’un lourd secret : une nuit de janvier 1961, dans une puanteur d’acide sulfurique et déchiré cadavres, il a fait disparaître le corps du martyr Kongolais ».
La loi me le permet-elle ?? Il se demande aujourd’hui, à 80 ans et en bonne santé, dans son pavillon d’une banlieue résidentielle de Bruges (Nord-Ouest) où l’AFP l’a rencontré. « Pour sauver des milliers de personnes et maintenir le calme dans une situation explosive, je pense qu’on a bien fait », ajoute-t-il, malgré la (crise morale) qu’il a dû traverser après cette nuit (Atroce). Le 17 janvier 1961, sept mois après l’indépendance du Kongo, Patrice Lumumba, premier chef de gouvernement du pays, est assassiné près d’Elisabethville (aujourd’hui Lubumbashi, Sud), chef-lieu de la province du Katanga. Criblé de balles, son corps n’a jamais été retrouvé, pas plus que ceux de deux proches tués avec lui, (Joseph Okito et Maurice Mpolo).
Selon l’auteur, le but de l’élimination était, en pleine guerre froide, de maintenir le Kongo dans la sphère d’influence Occidentale. La thèse a été si bien accueillie qu’une commission d’enquête parlementaire belge, chargée d’éclaircir (l’éventuelle implication de responsables politiques belges) dans l’assassinat, a entamé ses travaux le 2 mai. Une commission qui entendra Gérard Soete, commissaire de police responsable à la le temps de la mise en place d’une police nationale Katangaise; « Les Brugeois ont d’abord dû transporter les trois corps à 220 kilomètres du lieu d’exécution, pour les enterrer derrière une termitière, au milieu de la savane boisée. De retour à Elisabethville, il reçoit cependant (l’ordre) du ministre Katangais de l’Intérieur Godefroi Munongo de faire littéralement disparaître les cadavres. La popularité de Lumumba était telle que son cadavre restait en effet gênant. Le (pèlerinage) à sa tombe pourrait raviver la lutte de ses partisans ».