Ce fait est important car il est prouvé archéologiquement que les Sumériens, les Babyloniens et les Hindous avaient tous des mythes identiques sur la création du ciel et de la terre, la chute de l’homme, le déluge, la tour de Babel, le jardin d’Eden et même les dix commandements pour n’en citer que quelques-uns, qui sont tous bien sûr antérieurs aux Écritures hébraïques de plus de mille ans.
Tout ceci signifie que la composition du livre de la Genèse a été écrite à une date bien postérieure à celle retenue par la tradition judéo-chrétienne, notamment parce que ni la langue hébraïque ni un alphabet n’existaient à l’époque où ce livre a été supposément écrit. « On sait qu’il existe deux formes principales d’écriture en hébreu, à savoir le (Ketav Ivri), dérivé de la langue cananéenne et le (Ketav Ashuri), enraciné dans la langue babylonienne, ce qui signifie que les écritures hébraïques ne proviennent pas des Hébreux eux-mêmes mais plutôt de langues empruntées à des peuples qui adoraient d’autres dieux ».
C’est donc avec cet alphabet que les moines copistes, lors de l’exil des Hébreux à Babylone, écriront plus tard des textes en y incorporant des mythes symboliques comme la légende d’un jardinier qui aurait trouvé Sargon flottant sur une rivière dans un panier, comme ce fut le cas dans l’allégorie de la naissance d’Horu puis en dernier lieu dans la fable de Moïse, mais en modifiant les histoires de grands héros de grands écrivains ou de rois légendaires généralement d’origine Koushite afin de raconter une genèse fictive, qui sera ensuite reprise et retravaillée maintes fois à travers plusieurs autres livres, où n’apparaîtra plus la lointaine et embarrassante origine Noire/Africaine/Égyptienne de leur nouvelle Philosophie, ou du moins pas de manière positive et dont les noms seront travestis ou inventés comme par exemple avec l’existence d’un Abraham, d’un Moïse ou d’un Joseph ayant séjourné dans le Delta du Nil.
Voilà pourquoi aucun spécialiste ne retient aujourd’hui cette fausse chronologie et pourquoi les exégètes affirment aujourd’hui que le Pentateuque, écrit par un soi-disant Moïse, n’a pu être écrit qu’au moment de l’exode des Hébreux de Babylone entre 587 et 539 avant notre ère et pas avant.