Comment pensez-vous qu’avec cela, vous pouvez être béni par vos ancêtres ?? Comment expliquez-vous qu’une descendante d’un peuple qui a tué vos ancêtres, qui les a réduits en esclavage, les a violés, pillés, et vous acceptez qu’elle devienne reine dans votre pays ?? C’est comme si aujourd’hui vous disiez aux Juifs d’accepter un Allemand comme Premier ministre. Ce n’est qu’en Afrique que de telles choses peuvent se produire et être acceptées; (Au diable les Noirs/Africains !)
L’image véritable du passé échappe à l’ordre de la représentation, elle passe en un éclair, et elle disparaît au moment même de son surgissement. Si le présent ne se reconnaît pas et ne se voit pas visé par cette image irrécupérable du passé, il s’érige comme un espace-temps hermétique, et cette image risque de disparaître.
Cet évanouissement se rejoue sans cesse, à chaque présent, le passé s’arrête comme une pulsion sans échos, dépossédant le présent du processus d’individuation. La mémoire se distingue du traumatisme précisément en ce sens qu’elle est ce passé ciblé et reconnu par le présent. C’est cela (l’image vraie du passé) qui surgit dans la représentation sans se laisser absorber par elle.
Le présent, à travers la mémoire, se rejoue à chaque instant en se reconnaissant, dans l’image éblouissante du passé. La dialectique présentée par Benjamin constitue un enjeu politique saisi par différents acteurs. Les États perçoivent dans la mise en scène de leur passé, à travers diverses formes culturelles : (l’éducation, les musées et l’art, un outil idéologique indispensable pour s’établir en tant que nation).