Bokassa est né dans un petit village situé à une soixantaine de kilomètres au sud-ouest de Bangui en République centrafricaine. Il perd ses parents à l’âge de six ans : son père, Mindogon Mgboundoulou, chef de village qui doit dresser des listes de recrues pour travailler à la société forestière Sangha-Oubangui (CFSO, dite la Forestière), finit par se rebeller contre les brutalités de l’administration coloniale, le travail forcé et les milices des sociétés coloniales.
Il libère les prisonniers qui ont servi comme esclaves dans les plantations de coton. Arrêté, conduit enchaîné à Mbaïki où il est sommairement jugé et condamné à la peine de mort, il est publiquement exécuté par des agents coloniaux sur la place du village juste devant la préfecture le 13 novembre 1927. Marie Yokowo, la mère du jeune Bokassa , se suicide une semaine après l’exécution de son mari. C’est alors que Mbalanga, son grand-père, l’élève et prend en charge son éducation.