KONGOLISOLO
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Devoir de mémoire : pour quelle résistance et pour quelle union les panafricanistes doivent-ils s’appliquer ? Le jeune panafricaniste Kémi Seba interpelle les enfants de Kama, les panafricanistes, sur les préalables de l’unité; en posant un certain nombre de questions sur le drame de la Région Africaine des Grands Lacs et plus particulièrement en RDKongo; « Il n’y a pas de réconciliation sans justice et réparation ! Sur ce fait, Kémi Seba a dit (unité ?? Pourquoi et avec qui ??) »

  • Peut-on parler pragmatiquement d’unité avec celui ou celle qui a vu son père se faire assassiner lors du génocide des Tutsis au Rwanda ??
  • Peut-on parler d’unité à l’enfant qui a vu sa mère Kongolaise se faire violer par des soldats rwandais au Kivu ??
  • Peut-on parler d’unité à celui qui voit ses parents se faire brûler sur ordre de dictateurs Africains confirmés qui ne soutiennent pas la liberté de la presse ??
  • Peut-on parler d’unité quand les multimilliardaires Noirs/Africains vivent dans la luxure et autres démesures alors que la majorité de leurs semblables vivent en dessous du seuil de pauvreté ??
  • Peut-on parler de l’Union Africaine (UA) alors que celles et ceux qui siègent dans cette structure sont pour la plupart des dirigeants mal élus, spécialistes de la mauvaise gouvernance, et des détournements de fonds au détriment de leurs populations ??
  • Oui, l’unité est idéale, mais cet idéal restera un concept creux tant que l’unité ne s’accompagnera pas de la notion de résistance face aux impérialistes endogènes et aux impérialistes exogènes.

Il viendra un moment où nous devrons parler de plus en plus de Résistance Africaine (AR) et de moins en moins d’unité avec ceux d’entre nous qui trahissent nos intérêts. Tant que nous serons manipulés par une hyper-classe politico-économique qui n’a d’autre intérêt que la prédation et l’assujettissement de ses semblables, prôner l’unité des opprimés et des pillards locaux parmi nous n’aura que peu d’intérêt. « Il est temps que nous parlions de la résistance Noire/Africaine à la déraison, et de la résistance Noire/Africaine à la manipulation. Résistance Noire/Africaine à la division, à l’impérialisme exogène, mais aussi et surtout à l’impérialisme endogène ».

Que la masse Noire/Africaine comprenne que notre principal problème ce n’est pas les Hutu ou les Tutsi, ce n’est pas une ethnie ou une autre, mais bien l’oligarchie Noire/Africaine qui a accepté de devenir le cocontractant de l’oligarchie mondiale.

Je me sens plus proche d’un Evo Morales ou d’un Ahmadinejad que d’un Blaise Compaoré. Je me sens plus proche d’un séparatiste corse, basque ou catalan (pour peu qu’il connaisse son histoire et ne soit pas négrophobe enfantin) que de l’élite africaine prête à tout pour plaire aux dirigeants occidentaux ou aux pétro-monarques orientaux, eux aussi corrompus. « C’est dans la résistance à toutes les manipulations géostratégiques qui ont lieu sur le continent Africain que nous devons nous unir, pour que la prochaine Union Africaine, qui verra le jour, ne soit pas l’union des voyous, mais bel et bien l’union des résistants Noirs/Africains, (ce qui était d’ailleurs le projet initial de nos ancêtres) ».

Parler d’une Union Africaine forte et intégrée tant qu’elle est financée à plus de 50% par l’Union Européenne et avec des dirigeants à la solde des détracteurs de l’Afrique est chimérique. C’est pourquoi il est primordial que les jeunes générations Noires/Africaines changent de paradigme en interne.

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