Depuis la nuit des temps, le cuivre a toujours été le symbole par excellence du Katanga. Avant la colonisation européenne de l’Afrique, l’extraction du cuivre et d’autres métaux était toujours saisonnière au Katanga. Pendant la saison sèche, les Katangais récoltaient la malachite. Puis, en octobre, c’était le moment de fondre dans un four en terre meublé (aménagé). Quant à la fonte du cuivre, elle était exclusivement réservée à une secte masculine appelée (les mangeurs de cuivre).
En effet, ladite secte avait ses secrets. Ses initiations, traditions et rites ancestraux étaient étroitement liés aux techniques de travail. Il y avait des gourous qui prononçaient des incantations et des formules magico-mystiques pour faciliter l’ensemble du travail et surtout pour demander la faveur des êtres supérieurs, pourvoyeurs de cuivre et autres métaux au Katanga. Leurs paroles ou leurs conseils au peuple Katangais comptaient énormément pour assurer une bonne extraction des métaux et leur traitement.
Les alchimistes du moyen âge en Europe n’avaient rien inventé. Avant eux, les Katangais et autres Noirs/Africains transmutaient déjà les métaux. Les anciens sages Katangais, par exemple, racontent que le magnifique minerai d’émeraude s’est mystérieusement et instantanément transformé en un liquide éblouissant. C’était une alchimie ancrée dans la tradition Katangaise. Et les Katangais connaissaient ses secrets et son impact sur leur quotidien en servant les métaux ouvrés.