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Devoir de Mémoire – Kongo : Baluba, le sens de (Tshibawu) ou culpabilité et ses conséquences sur le contrevenant, dans la culture Luba, si le verdict sur l’adultère ou (Tshibindi) est impitoyable, il existe néanmoins une jurisprudence, (nos ancêtres ne sont pas des monstres insensibles et impitoyables, leur souci constant est la cohésion, la stabilité, la paix dans les familles); « Dans la gestion d’une situation d’adultère, chez les Luba, il existe un couloir étroit de pardon et de nouvel engagement pour une femme adultère, (l’établissement de ce couloir de pardon est strictement réglementé) »

Ce couloir du pardon est totalement sous le contrôle de la famille du mari (adultèré) et du mari lui-même, la mise en œuvre du rituel de purification de l’épouse adultère est strictement réglementée par les coutumes Luba. La femme soumise à ce rituel est appelée (Mukaji muena tshibawu) ou la femme de sanction (Tshibawu).

Ce rituel est accompli par des femmes anciennes et pures du clan du mari; pour ce faire, les conditions suivantes doivent être remplies : le mari doit être prêt et disposé à pardonner à sa femme; la famille du mari (adultère) doit aussi être prête à pardonner. Ces deux conditions doivent impérativement être remplies pour déclencher les rituels (Tshibawu).

Parfois, il y a des situations Kasaïennes. Le mari, amoureux de sa femme, veut pardonner, mais sa famille ou l’un de ses membres influents refuse catégoriquement d’accorder le pardon. Par conséquent, si ces deux conditions ne sont pas remplies, il ne reste que la seule voie de répudiation. Si le mari persiste à tenir coupable d’adultère une femme souillée, il devra s’adresser, dans ce cas, au tribunal des ancêtres.

Parmi ces conditions de pardon, la plus importante est la situation des enfants. C’est cette condition qui prime sur tout. Supposons que le mari et sa famille acceptent de pardonner à la femme adultère. La prochaine étape sera l’entrée dans la race des femmes âgées et pures du clan pour les rituels de (Tshibindi) ou la purification d’une épouse suite à un adultère. « Ces rituels sont pratiqués très tôt, à l’aube, selon une procédure définie par ces femmes et selon des étapes définies par les coutumes ancestrales Luba. Nous ne jugeons pas nécessaire d’entrer ici dans la description de ces rituels. Nous soulignerons seulement que commettre une faute appelle réparation. Et qu’une seconde grâce n’est jamais à l’ordre du jour en cas de récidive ».

Dans la compréhension de la communauté Kongolaise, il existe une certaine confusion dans la compréhension et l’interprétation du terme (Tshibawu) et de son concept. Nous profitons de cette occasion pour rectifier et dire que (Tshibawu) est un ensemble de rituels de réhabilitation et de purification d’une femme adultère.

On entend souvent les Kinois dire (Eh Keba, epayi ya Baluba, Tshibawu ezali. Soki obali Muluba sala Keba; Etc). C’est confu. Il faut le dire (Eh Keba, epayi ya Baluba, Tshibindi ezali. Soki obali Muluba sala keba). Il y a donc une inversion et une confusion entre la faute (Tshibindi) et sa correction (Tshibawu).

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