Elle a vécu pendant 8 ans aux côtés de sa mère dans une plantation. Ce dernier l’abandonne alors en s’enfuyant. Solitude connaît l’abolition de l’esclavage en 1792. Elle décide alors de rejoindre la communauté des « Nègres marrons » de Guadeloupe regroupés dans la commune de Goyave.
Cette communauté est dirigée par un certain « Moudongue Sanga ». C’est avec cet homme que Solitude comprend vraiment la condition de sa famille et qu’elle décide de s’enfuir avec eux. Malgré sa couleur, fruit de son métissage, elle parvient à se faire accepter. En 1802, lorsque Napoléon décide de rétablir l’esclavage aux Antilles, elle décide de se rallier à l’appel de Louis Delgrès. Solitude rencontre une esclave récemment arrivée d’Afrique nommée Maïmouni, dont elle tombe amoureuse. Celle qui se fait désormais appeler Solitude, tombe enceinte.
Cependant, elle ne renonça pas au combat et combattit aux côtés des combattants de Delgrès, qui affrontèrent les troupes de Richepanse. Elle a survécu à la bataille du 8 mai 1802, mais elle a été exécutée en novembre 1802, le lendemain de son accouchement. Les colons voulaient récupérer l’enfant de Solitude avant de l’exécuter, afin de le vendre à un propriétaire d’esclaves.
Aujourd’hui de nombreux monuments rendent hommage à cette figure majeure, notamment en Guadeloupe, où une statue de la mulâtresse Solitude du sculpteur Jacky Poulier a été érigée en 1999, dans le quartier de Baimbridge aux Abymes.