Chez d’autres peuples, les noms ne sont pas attribués au hasard ou de façon fantaisiste. Parfois, ils donnent déjà le nom à l’enfant pendant la période intra-utérine, c’est-à-dire avant la naissance de l’enfant. Ce qui n’est pas le cas pour l’Afrique.
En Afrique Noire, avant de donner un nom ou prénom à un enfant, il est habituel d’après les traditions d’attendre la naissance du nouveau-né. Pourquoi ? Car il a toujours été d’usage dans les traditions Noires/Africaines et cultures, d’attendre d’abord « La cérémonie de l’intégration solennelle du nouveau-né » avant de lui attribuer un nom pour la vie. Ce n’est que quelques jours plus tard, après avoir d’abord invoqué les ancêtres que la famille se réunit alors autour d’un aîné pour que le bébé puisse être présenté à tout le monde. Ce n’est qu’alors qu’un membre sage de la famille, un grand-parent ou des parents peuvent donner un nom au bébé.
Et le nom ne sera pas choisi au hasard, car il aura un lien très fort avec l’histoire de la famille ou avec un ancêtre prestigieux afin que le nouveau-né puisse s’imprégner de la philosophie de la famille ou de leur souhait sur lui. Ainsi, les circonstances de naissance, le sexe, l’ordre chronologique des sexes des enfants, les jumeaux, les alternances des sexes des enfants, le temps et l’espace entrent aussi en jeu dans l’attribution des noms.
Tout en Afrique est donc chargé de sens; et de ce fait, même un prénom agit sur la psychologie de l’individu concerné. Si par exemple une personne s’appelle « Mawené » (Grâce au Tout-Puissant) ou « Ewe » ou encore « Yendubé » (le Tout-puissant est là.) en Mobas, ce nom apportera chez elle un sens aigu de la moralité ou de la justice. Et le simple fait que cette personne entende son nom chaque jour agira sur son subconscient et l’aidera à déterminer sa personnalité, mais si par exemple des parents Kemits ont la mauvaise idée de donner des prénoms comme « Gaston; Fiston; Dupont; Brewster; Ect ». À leurs enfants, alors ceux-ci ne développeront pas une personnalité aux caractères escomptés par la famille, au regard de la tradition et du patrimoine culturel Noirs/Africains d’où sont puisés normalement les noms.
Source : Vozz Kofi