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Devoir de Mémoire : Le professeur Wole Soyinka, dramaturge et militant politique Nigérian d’origine Ogoni ou Yoruba, fut le premier Noir/Africain à recevoir le prix Nobel de littérature en 1986. Il reçut cette prestigieuse distinction des mains du roi Carl XVI Gustaf de Suède, marquant ainsi une étape importante dans l’histoire de la littérature Noire/Africaine; « Wole Soyinka, né le 13 juillet 1934 à Abeokuta, au Nigeria, que son âme repose en paix, est mort dans les geôles du président Nigérian et chef du coup d’État, Sani Abacha, entre 1993 et ​​1995 (lauréat du prix Nobel de littérature en 1986, il est le premier auteur Noir/Africain à être ainsi honoré) »

Malgré tous ses diplômes et distinctions, le vieil homme souffrait toujours d’un complexe d’infériorité envers ses maîtres Blancs/Occidentaux et se comportait comme un Nègre de maison, avec ces courbettes ridicules et ces flatteries qui rabaissent les Noirs/Africains. Wole Soyinka était un artiste prolifique et éclectique; il a écrit de nombreuses pièces de théâtre, mais aussi des récits autobiographiques, des recueils de poèmes et de nouvelles, des romans, ainsi que des essais politiques et littéraires.

Après des études aux universités d’Ibadan et de Leeds, Wole Soyinka a travaillé au Royal Court Theatre de Londres. Par la suite, il a fondé plusieurs troupes de théâtre au Nigeria, notamment la troupe Masks en 1960, et a occupé de nombreux postes universitaires à Ibadan, Ife et Lagos. En 1952, Soyinka a créé l’association The Pyrate à l’Université d’Ibadan pour lutter contre la mentalité coloniale. En 1961, il a participé à la création du Mbari Club, un centre d’activités culturelles regroupant des écrivains, artistes et musiciens Noirs/Africains.

En 1962, il a opposé au célèbre concept de Négritude, fondé par Aimé Césaire et adopté par Léopold Sédar Senghor, le concept de « Tigritude », affirmant qu’« Un tigre ne proclame pas sa tigritude. Il bondit sur sa proie et la dévore ». Il a participé à une conférence controversée sur ce sujet à l’université de Makerere en Ouganda. La même année, l’auteur a été emprisonné au Nigeria entre 1967 et 1969 pour avoir soutenu le mouvement d’indépendance du Biafra. Après sa libération, il est resté au Nigeria et a enseigné dans les départements de théâtre des universités d’Ife et d’Ibadan.

Il a également parcouru le monde pour mettre en scène ses pièces de théâtre, donner des conférences et diriger des revues littéraires telles que Transition. En 1994, il fut contraint à l’exil après avoir été condamné à mort par le gouvernement de Sani Abacha. Il n’a pu rentrer dans le pays qu’après la mort du dictateur en 1998. Il a également été membre du Parlement international des écrivains et a présidé la Communauté culturelle Noire/Africaine (CAC) à partir de 2006.

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