Le Premier ministre du Rajah (roi) de Makatea en échange d’un Salakot (chapeau conique) en or pur, de la soie et autres cadeaux, qu’ils ont ensuite honoré dans un rituel de Sang-Serment que nous appelons « Sandugo » dans lequel il a été convenu que les Ati partageraient la terre avec les milliers de réfugiés Malaisiens appelés Visayans. Et comme le Sandugo était déjà acté, les deux groupes (visayan et Ati) devaient se considérer comme des Parents. Donc, bien sûr, nous nous sommes Mélangés.
Cependant, les Ati qui sont retournés dans les collines ont subi une terrible récolte. Plusieurs années plus tard, la famine s’est ensuivies. Alors ils ont fait le chemin inverse vers la côte où leurs cousins Malais (le peuple Visayan) se sont souvenus de leur Sandugo avec eux, lesquels ont fourni à leurs parents Noirs de la nourriture ainsi que des provisions.
Les Ati et les Visayans se sont ensuite régalés lors d’une grande célébration à la fin de la période de famine. Et, à ce jour, cette fête, appelée « ati-atihan » (noircir), existe encore dans laquelle les descendants malais des 10 Datus de l’île de Panay noircissent leur visage en signe de gratitude. À l’occasion, ils dansent au même rythme qu’ils ont dansé pour célébrer le Sandugo entre leurs Ancêtres Noirs et les Malayo-polynésien. Ensuite quand les Espagnols sont venus, alors ils nous ont forcé à le dédier à l’Enfant Jésus (Santo Nino). Toutefois, nous les Philippins, connaissons l’histoire des 10 Datus et connaissons la vraie raison pour laquelle elle est encore jouée.
Nos îles sont devenues tellement riches que les Asiatiques nous ont appelés Suvarnadvipa (terre d’or). Un groupe de Visayans s’est déplacé vers le nord pour devenir le peuple Tagalog, qui est devenu le peuple de Manille. Notre capitale dont leur langue est maintenant la langue officielle de notre pays, et lorsque les colonisateurs espagnols sont arrivés dans les années 1500, ils ont tout fait en sorte jusqu’à changer cette coexistence pacifique. Quand les Espagnols sont venus, ils ont forcé la population mixte Malaise côtière comme les Tagalogs et les Visayans à se convertir au catholicisme. Tandis que l’Aeta/Ati avait préféré fuir vers les forêts et les intérieurs des Îles pour échapper aux Espagnols lesquels ont ensuite endoctriné les habitants de la côte contre leur propre peau brune. Et lentement, une culture auto-dénigrante est apparue avec une histoire dans laquelle ils ont été jeté dans des plantations de sucre et de chanvre où les soldats espagnols, les prêtres et les haciendas ont violé les femmes, volé des villages. Ce qui a fait que de nombreux soulèvements soient été réprimés dans le sang.
Au 19e siècle, nous avons gagné notre liberté face aux Espagnols, même si ce n’était que pour peu de temps, car les Américains ont alors pris le pouvoir et nous ont immédiatement appelé les « Nègres d’Asie »; et qui, à certains égards, étaient pires que les Espagnols. Nous sommes maintenant redevenus une nation indépendante, mais nous avons tellement de cicatrices de notre passé que beaucoup de nos Femmes sont aujourd’hui rattrapées par le blanchiment de leur peau pour avoir l’air « métisse », en raison de la mentalité postcoloniale. Le Colorisme existe clairement dans nos médias, et les pauvres dans notre pays qui n’ont pas leur éducation complète ne savent pas qu’ils sont eux aussi les descendants des Noirs qui vivaient ici. Et ils n’hésitent plus aujourd’hui à déclarer à quel point les Aeta sont différents d’eux : dans leurs cheveux, la taille plus courte et les teints de peau plus foncés.
Malgré cette ignorance chez certains, il y aura toujours des Philippins qui transmettront notre histoire ancienne à nos enfants comme l’ont fait ceux qui nous ont précédés. Et nous espérons que cette histoire des Philippines sera partagée parce que vous ne trouverez jamais l’histoire des Noirs des Philippines dans les livres d’histoire euro centriques.