Né dans la Géorgie ségréguée de la fin du XIXe siècle, le jeune Bullard, traumatisé par une tentative de lynchage de son père, s’échappe clandestinement sur un bateau à destination d’une Europe qu’il idéalise. Pour survivre, il est là, cible vivante de foire, artiste de music-hall, boxeur, avant de plonger dans le Paris de la Belle Époque au moment même où l’Europe s’embrase; (c’était la soi-disant Première Guerre mondiale).
En 1939, au début de la soi-disant Seconde Guerre mondiale, Bullard, qui parle allemand, est recruté par l’inspecteur Georges Leplanquais, du service de contre-espionnage de la préfecture de police, pour surveiller les agents allemands fréquentant son bar parisien l’Escadrille; il fait équipe avec une jeune femme qui se fait appeler Cléopâtre Terrier.
Après l’invasion de la France par l’Allemagne Nazie en 1940, Bullard marche à la rencontre de l’ennemi. Incorporé comme artilleur au 51e régiment d’infanterie à Orléans, il participe aux combats pour défendre la ville le 15 juin 1940. Blessé le 18 juin 1940 à Indre le Blanc à la colonne vertébrale, il est exfiltré en Espagne. En juillet 1940, il est évacué aux États-Unis.