Même si ce problème est courant, ce n’est pas une raison de l’ignorer et d’attendre qu’il se résout de lui-même, car pendant ce temps, l’enfant peut réellement être en souffrance : après 5 ans, si l’enfant est censé être propre à l’entrée en maternelle, exiger qu’il le soit également la nuit est anticipé.
Chaque chose en son temps, la propreté nocturne étant généralement acquise en dernier, entre 3 et 5 ans en fonction des enfants. On considère donc le « Pipi au lit » comme un problème seulement à partir de 5 ans.
L’on distingue l’énurésie primaire ou secondaire :
- 1. L’énurésie primaire : l’enfant n’a jamais été propre la nuit.
- 2. L’énurésie secondaire : l’enfant se remet à mouiller son lit alors qu’il était propre. Cette régression arrive le plus souvent après un choc affectif.
Des causes physiologiques :
- Une immaturité vésicale : les réflexes neuromusculaires contrôlant la vessie ne fonctionnent pas encore parfaitement.
- Une petite capacité vésicale.
- Un dérèglement hormonal : la nuit, la glande hypophyse sécrète une hormone antidiurétique pour ralentir la production d’urine. Chez certains enfants, ce mécanisme serait déficient.
- Un seuil d’éveil particulièrement élevé : l’enfant reste endormi malgré les signaux envoyés par la vessie.
- Une prédisposition génétique : si l’un des parents était un enfant énurétique, l’enfant a environ 40 % de risques de l’être; 70 % si les deux parents l’étaient. Si tel est votre cas, parlez de votre propre expérience à votre enfant : cela l’aidera à déculpabiliser.
Des causes psychologiques :
- Faire pipi au lit peut exprimer le désir de rester bébé, la peur de grandir.
- Chez les garçons, il peut être une manière de se protéger de ses désirs inconscients, et notamment sexuels, en maintenant le zizi à l’état de celui de bébé – un zizi faisant pipi. Et rien d’autre.
- Autre cas de figure : un apprentissage du pot trop strict. Un enfant modèle, très – trop – sage, peut aussi se « Lâcher » la nuit en mouillant ses draps.