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Pourquoi devrions-nous honorer nos ancêtres aujourd’hui ? Pendant que tous les peuples embellissent la mémoire de leurs ancêtres, même les plus cruels, surtout quand ces derniers ont contribué à la construction et à l’édification de leurs nations, le peuple Noir/Africain, semble souffrir d’une amnésie collective au point qu’il préfère de cautionner les bêtises; « Les autres savent maquiller et soigner l’image de leurs ancêtres; ils ont su, avec délicatesse, effacer délibérément leurs côtés sombres de leurs mémoires; c’est le cas des esclavagistes et des colons qui ont tué en masse des Noirs/Africains, mais ces derniers sont, semble-t-il, tous un peu brisés ; pourtant certaines pièces parviennent encore à s’emboîter »

Les Noirs/Africains acceptent qu’on leur demande d’oublier leurs héros, ceux-là mêmes qui se sont battus avec acharnement contre les colons et les esclavagistes. Ils supportent des bêtises qui consistent à leur apprendre qu’ils ont juste vendu leurs frères & soeurs. On leur apprend à haïr leurs héros (leurs ancêtres), à les renier. C’est ainsi qu’on leur apprend à se détester.

Les Noirs/Africains ont accepté d’ériger en modèles les bourreaux de leurs ancêtres, donnant (leurs noms à leurs rues, leurs villes, leurs enfants, leurs lacs, leurs montagnes, leurs rivières, leurs cascades; Etc). Ont ainsi contribué à effacer ses mémoires. Quel déracinement culturel ? C’est tout à fait normal que les autres soient violents, sauf le Noir/Africain, car il y a Dieu d’Israël ou un Allah pour lui, qui doit se battre pour lui, qui doit assurer sa vengeance, mais des Dieux intenables quand on décime les Noirs/Africains partout le monde. Les Noirs/Africains, s’ils sont vraiment dignes d’être appelés peuple, doivent se laisser pénétrer par ce paradigme : « En honorant leurs ancêtres aujourd’hui, c’est comme ils aimeraient être honorés lorsqu’ils deviendront des ancêtres demain ».

Quoi de plus normal que nos ancêtres n’aient pas répondu à toutes les questions liées à notre existence et pour notre époque. Tout étant une question d’évolution du contexte, nous devons évoluer selon nos paradigmes, il est de notre devoir de compléter la toile qu’ils ont commencé à tisser. C’est à nous de jouer notre part de la partition. Car, l’honneur de nos ancêtres est un impératif incontestable.

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