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Devoir de mémoire : Celia A. l’esclave qui n’avait aucun droit humain et légal de dire non (l’histoire de Celia que les Blancs/Occidentaux gardaient dans des archives secrètes commence par une tragédie personnelle, en 1850, Robert Newson, un homme de 60 ans vieux fermier prospère, propriétaire d’une douzaine d’esclaves mâles, décide suite au décès de sa femme de s’acheter une nouvelle esclave à 40 kilomètres de sa plantation dans le comté de Callaway (Missouri); « Le manque de présence féminine qui a conduit le vieil homme à choisir une esclave de 14 ans nommée Celia, (sur le chemin du retour à la plantation, le vieil homme viole Celia pour la première fois, révélant la nature de la relation qui le maître a souhaité avec la jeune fille) »

Newson, l’installa dans une petite cabane en bois où il se rendait régulièrement durant 5 ans pour violer la jeune esclave. Durant cette période, Célia donne naissance à deux enfants qui deviennent également la propriété du maître. Au printemps 1855, Celia entame une liaison avec George, un autre esclave de la plantation, et tombe enceinte peu de temps après le début de leur relation.

À la demande de George, Celia a demandé une protection pour que la fille de Newson ne soit pas violée par le vieil homme pendant sa grossesse. Dans la nuit du 23 juin 1855, Robert Newson se rendit dans la cabane de Celia, sans doute dans l’intention de la violer à nouveau. Il n’est jamais retourner chez lui !

Bien qu’au cours de son procès, Celia n’ait pas été autorisée à témoigner pour sa propre défense, les enquêtes qui ont suivi les aveux de Celia et les preuves matérielles ont conduit à la reconstitution des événements. Craignant son maître, Célia s’était procuré un bâton qu’elle avait caché dans un coin de sa cabane. Le soir de l’attaque, dans un sursaut d’autodéfense, Celia prit son bâton et frappa mortellement son maître. Elle a ensuite démembré le corps et a tenté de brûler le reste du corps dans la petite cheminée de sa cabine. « Le lendemain, ne voyant pas le vieux maître, l’amant de Célia la trahit, allant dénoncer le jeune esclave comme étant responsable de la disparition du vieil homme ».

Dans une dernière tentative d’évasion, Célia offrit une douzaine de noisettes au petit-fils du maître en échange de son aide pour faire disparaître les restes du corps dans la forêt. Condamnée pour meurtre par un jury civil, les aveux de Celia ont été acceptés dans le cadre du procès tout en montrant une certaine incohérence dans son témoignage concernant le meurtre de Newson. Étant enceinte et frêle, Celia n’aurait pas pu physiquement couper et transporter autant de bois dans sa cabane pour faire disparaître le corps du vieil homme. Son amant Georges, complice du meurtre, serait responsable du démembrement du vieil homme et Célia a menti lors de son procès pour le protéger. Suite au meurtre et à l’arrestation de Celia, Georges a disparu sans jamais laisser de trace.

Lors du procès, l’avocat de Celia a plaidé la légitime défense contre l’agression d’un violeur se référant à une loi de 1845 interdisant de prendre une femme contre son gré par la force ou la menace (à condition que cette loi s’applique autant aux femmes blanches qu’aux femmes esclaves).

Demande qui a été refusée par le juge de l’époque William Hall, qui a même prononcé qu’une esclave n’avait aucun droit humain et légal de résister à son maître même dans le cadre de violences sexuelles (incroyable, mais vrai). Le jury a reconnu Celia coupable de meurtre et l’a condamnée à mort par pendaison après la naissance de son nouveau-né. Célia est pendue le 21 décembre 1855.

Celia A

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