KONGOLISOLO
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Devoir de mémoire : les exploits et bienfaits d’Osiré étaient accompagnés dans ses voyages par plusieurs grands hommes qui s’ajoutaient au nombre des dieux qui, selon la tradition; étaient accompagnés de ses deux fils (Anubis et Macédon), Osiré, né bienfaisant et amoureux de la gloire, rassembla, dit-on, une grande armée avec l’intention de parcourir la Terre pour y apporter toutes ses découvertes et surtout l’utilisation du blé et vin; « Osiré avait jugé qu’en sortant les hommes de leur férocité première et, en leur faisant goûter aux plaisirs d’une société douce et raisonnable, ils pourraient participer aux honneurs rendus aux Neteru »

Cela se produisit en effet, puisque non seulement les hommes, qui avaient reçu de sa main ses dons divins, mais même leurs descendants, le considéraient comme l’un des plus grands dieux à qui ils devaient leur nourriture. Avant de partir, Osiré laissa à Assata (Isis) le soin pour gérer l’administration générale de leur État déjà parfaitement réglé; puis quand tout fut prêt et qu’Osiré fit le vœu solennel de ne pas se raser la tête jusqu’à son retour dans son pays natal, il partit alors pour l’Éthiopie.

Aussi, c’est là la véritable origine de la coutume, qui fut plus tard observée religieusement en Égypte à partir de ces temps anciens, de ne pas se faire couper les cheveux depuis le jour où l’on quitte son pays jusqu’au jour où on y revient. (On raconte que lors de son passage par l’Éthiopie, on lui présenta des Satyres, une espèce d’Hommes couverts de poils sur tout le corps. Voyant que les Satyres étaient capables de chanter, de danser ainsi que de faire toutes sortes de sauts et de jeux, il les a conservés pour son grand voyage); « Osiré qui, d’ailleurs, n’avait presque jamais besoin d’assister à des exercices militaires ni de s’exposer à de grands périls, car partout, il était reçu comme un dieu qui apportait avec lui l’abondance et le bonheur ».

Osiré aimait tellement la joie et prenait tellement de plaisir à chanter et à danser qu’il avait toujours avec lui une troupe de musiciens, parmi lesquels se trouvaient neuf jeunes filles formées à tous les arts liés à la musique. Ces jeunes filles sont à l’origine de ce que les Grecs appelaient (les neuf Muses) et qui, à cette époque, étaient dirigées par Apollon, l’un des frères du Roi. « Puis, lorsqu’Osiré eut établi l’Agriculture en apportant cette pratique en Éthiopie et qu’il y eut bâti plusieurs villes considérables, il y laissa des gouverneurs et autres officiers lever les tributs qu’il imposait à cette province, avant de poursuivre sa route vers l’Inde, puis vers l’Asie, et même en Europe, selon certains ».

Lorsqu’Osiré arriva enfin aux frontières de l’Éthiopie, il avait déjà bordé le Nil des deux côtés de puissantes digues, afin que dans ses crues, il ne ravage plus les campagnes et ne s’étende que pour les arroser. selon les besoins ou selon la proportion des ouvertures des écluses qu’il avait construites avec grand art, alors seulement il traversa l’Arabie le long de la mer Rouge et poursuivit sa route vers l’Inde jusqu’aux extrémités de la Terre.

Aux Indes, il bâtit de grandes villes comme, entre autres, Nysa, à laquelle il donna ce nom en souvenir de la ville d’Égypte où il est né. Et puis, il planta le lierre qui resta seulement et qui pousse encore aujourd’hui aux Indes. Et qu’autour de cette ville, il avait aussi pratiqué la chasse à dos d’éléphants. Enfin, Osiré fit ériger des colonnes pour permettre à leur peuple de garder en mémoire toutes les choses qu’il leur avait enseignées et laissa plusieurs autres marques de son passage favorable dans ce pays, si bien que les indiens qui le considèrent comme un dieu, prétendent au fil du temps qu’il était également originaire de leur pays.

De là, il partit visiter les autres Nations d’Asie, dont on dit même qu’il traversa l’Hellespont et qu’il se rapprocha également de l’Europe où il tua en combat singulier Lycurgue, roi de Thrace qui s’opposait à ses desseins. Puis il donna les États de ce roi barbare à un homme nommé Maron qui était déjà vieux afin qu’il puisse maintenir les Lois et les Connaissances qu’il leur avait apportées comme aux autres Nations. Il voulait même que Maron construise sa propre ville dans ce pays, qui s’appelait Maronea où Osire laissa la Macédoine son Fils comme roi de cette province qui prit le nom de Macédoine, mais en chargeant Triptolème de cultiver tout le territoire de l’Attique. En conclusion, il a parcouru presque toute la terre, où il a répandu partout les mêmes bienfaits.

Cependant, nous n’oublierons pas de dire ici qu’en faveur des peuples dont les terres ne se prêtaient pas à la vigne, il inventa une boisson à base d’orge, qui, par l’odeur et par la force, ne différait guère du vin. C’est ainsi qu’Osiré a laissé tout au long de son voyage les heureux fruits de sa Sagesse et de sa Bonté.

De retour en Égypte, il partagea avec son peuple une infinité de choses curieuses ou utiles qu’il avait rapportées de ses longs voyages, par lesquelles il tira ainsi tant de bénéfices du nom de (Neter) et du même culte que nous lui rendons à ces (dieux).

By, Diodore de Sicile: (Livre I, Section I)

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