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L’indemnité imposée par la France à Haïti en 1825, sous le ministère Villèle, un Toulousain ultra-réactionnaire qui était aussi le gendre d’un riche esclavagiste réunionnais : Madame Desbayssans, la France exigea d’Haïti, sous la menace d’un escadron de 14 navires de guerre destinés à une reconquête armée avec la restauration de l’esclavage, une fabuleuse « Indemnité », de 150 millions de francs-or

En échange, la France acceptait de reconnaître l’indépendance. En réalité, il s’agissait d’une mise sous tutelle financière, car pour payer cette somme, Haïti a dû emprunter à la France. La caisse de dépôt et de consignation a été associée à cette opération. Certains pays esclavagistes, dont les États-Unis, en ont profité pour refuser de reconnaître Haïti, au motif que l’ancienne colonie serait devenue, du fait de cet accord, un protectorat français déguisé.

Bien que l’indemnité ait été réduite à 90 millions, les Haïtiens ont payé au moins jusqu’en 1893 et, selon certains analystes, jusqu’en 1972 (la France ayant réclamé un « Impayé »). L’indemnité imposée aux Haïtiens avait pour but d’une part de dédommager les anciens colons de la perte de leurs esclaves, d’autre part d’empêcher tout développement d’Haïti qui aurait pu être préjudiciable aux colonies françaises, puis aux départements français de Guadeloupe. Et la Martinique. La volonté de maintenir Haïti dans une situation de pauvreté endémique est une constante de la politique étrangère française depuis 1825.

C’est parce qu’il avait évoqué – sans le demander officiellement – le remboursement de cette indemnité (estimée en 2003 à 21 milliards de dollars) que le président Jean-Bertrand Aristide (premier président démocratiquement élu d’Haïti depuis 1804) a été renversé, sous la fausse accusation de « Dictature » par un coup d’État franco-américain le 29 février 2004.

L'indemnité

 

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