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Devoir de mémoire : le grand bluff de Beyoncé et de l’Afrique, (la soi-disant superstar américaine réutilise pour sa promotion, une image du film sénégalais (Touki Bouki) sans citer sa source, ni faire le moindre geste à l’égard de l’ayant-droit, mais si ses emprunts au patrimoine culturel Noir/Africain sont nombreux, l’artiste reste indifférent aux scènes du continent); « Il faut admettre que la photo est magnifique, Beyoncé et Jay-Z chevauchent une grosse moto, avec un crâne de Zébu sur le guidon, ils regardent vers l’horizon, conquérants »

C’est cette image, postée sur les réseaux sociaux le 12 mars 2018, qui a été choisie pour annoncer la prochaine tournée mondiale du couple. Sauf que, diffusé sans autre explication, il fut bientôt lié à une séquence d’un film de 1973, Touki Bouki, du cinéaste sénégalais Djibril Diop Mambéty.

Un chef-d’œuvre a priori assez éloigné du monde des milliardaires hip-hop, puisque c’est l’histoire de deux jeunes Dakarois sans le sou, un berger et un étudiant, qui tentent de fuir leur pays. On pourrait s’en féliciter (Hommage), à un classique du cinéma sénégalais, et se dire que, avec la notoriété des superstars aidant, cela permettra à la pépite de rencontrer plus facilement un nouveau public, mais l’emprunt, non assumé, soulève d’autres questions.

Tout d’abord, l’ayant droit du réalisateur, son fils Teemour Diop Mambéty, n’a jamais été consulté avant cette reprise, comme il l’a déclaré à la journaliste Elisabeth Franck-Dumas (libérée le 12 mars 2018).

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