Ce mélange fut rapide sans frictions durables, car il se trouve que l’Inde centrale et méridionale étaient des royaumes gouvernés par des populations Noires, plus connues sous le nom de Dravidiens et de Veddoïdes, qui avaient quitté l’Afrique à l’époque Égyptienne. C’est pourquoi l’islam existe dans une bonne partie de l’Inde, mais ce qu’il faut retenir c’est que les mots (Inde, Hindu, Indien et Indoo), sont des mots qui font référence à la couleur Noire, car ces mots ont leurs origines en Afrique centrale, notamment de la région Nubo-Kamite comme le démontrent ces quelques exemples tirés du livre L’origine Africaine de l’Asie (L-hindi = Noir; L-vindi = Noir; A-hindi = Être Noir; Inda = Noir).
De ces mélanges entre populations Noires/Africaines d’Afrique et d’Asie naîtra la royauté Noire appelée Maliks, c’est-à-dire l’équivalent de rois ou de sultans, qui régneront sur le centre et le sud de l’Inde, principalement Bombay autrefois appelée Mumbai et les régions appelées Gujarat, Deccan et Bengale. Le plus célèbre des Maliks s’appelait Ambar.
L’histoire contemporaine enseigne au grand public que Malik Ambar est né esclave. Cela est dû au fait que les Arabes Blancs qui, systématiquement, lorsqu’ils ont pris le pouvoir des mains des Arabes Noirs, se sont attachés à présenter tous les Noirs comme des esclaves et à réécrire la genèse des royautés Noires avec l’esclavage comme point de départ, mais sachez que ce n’est absolument pas le cas car Ambar était initialement un prince issu des mélanges cités ci-dessus. « Lorsque ce jeune prince arrive au pouvoir, il prend le nom de Malik Ambar, c’est-à-dire Sultan Ambar. D’ailleurs, le mot Malik est jusqu’à présent utilisé comme prénom masculin dans certaines populations Noires/Africaines ».
En bref, (…), initialement, le royaume de Malik Ambar était situé dans le Deccan, une région englobant l’ouest et le centre de l’Inde actuelle. Près de son royaume se trouvait un empire mongol établi depuis quelques centaines d’années. Cet empire était celui de l’empereur Jahangir. Lorsque Jahangir montra des signes d’antagonisme envers l’ascension populaire de Malik Ambar, ce dernier prit les devants et attaqua l’empereur mongol en premier.
À plusieurs reprises, le trône du Sultan Noir faillit tomber entre les mains de Jahangir, car les batailles furent longues, sanglantes et interminables ; et il ne semblait jamais y avoir de vainqueur clair. Cependant, à la bataille de Bijapur, la guerre tourna en faveur de Malik Ambar, car il réussit à capturer les navires impériaux mongols. Et cet exploit empêcha l’empereur Jahangir de s’approvisionner en soldats d’Asie de l’Est. Encouragé par l’élan de cette victoire, Malik Ambar se précipita pour utiliser son avantage soudain en attaquant la capitale de l’Empire mongol, protégée par 40 000 soldats, qu’il assiégea avec une armée de 10 000 soldats. « Cette attaque prit de court l’empereur mongol, qui pensait sa capitale imprenable, mais elle tomba sans plus attendre sous les attaques répétées de l’Armée noire qui en sortit victorieuse. Malik Ambar était alors devenu empereur du Deccan et d’Hyderabad, c’est-à-dire de l’Inde centrale et méridionale. En 1608, lorsque les Britanniques entrèrent en Inde, leur premier contact fut avec l’empire de Malik Ambar ».
Lorsqu’ils décidèrent de s’emparer de l’île de Janjira, base commerciale de l’empire d’Ambar, leur défaite fut immédiate et retentissante. Seuls, sans renforts dans la jungle indienne inconnue, ils décidèrent qu’il serait plus sage de rentrer dans les bonnes grâces de Malik. Mais rien n’y fit. Ils décidèrent alors de négocier l’achat de l’île de Janjira sous couvert de commerce, mais l’intention réelle était d’en faire leur base militaire, mais rien n’y fit. Plus tard, ils décidèrent d’offrir à Malik Ambar le protectorat britannique, mais rien n’y fit. Enfin, ils tentèrent aussi de soudoyer des dissidents à la cour afin de créer le désordre.
En réponse, Malik Ambar saisit toutes les caravanes britanniques de son empire et les retira contre rançon. Durant son règne, Malik Ambar utilisa des fusils, des canons et des éléphants armés contre les invasions britanniques. Au cours de sa vie, ces derniers tentèrent à plusieurs reprises, mais sans succès, de garder un pied en Inde. Cependant, le 13 mai 1628, Malik Ambar rejoignit ses ancêtres, laissant son empire entre les mains de dirigeants moins capables, moins instruits et moins expérimentés.