Bien que les descendants de ces personnes Noires/Africaines réduites en esclavage constituent aujourd’hui une part importante de la population des États-Unis, du Brésil et de nombreuses îles des Caraïbes, il est difficile de trouver des documents écrits sur les origines de leurs ancêtres. Grâce à des recherches approfondies, les chercheurs ont toutefois pu formuler des hypothèses éclairées sur l’origine de la plupart des esclaves amenés dans le Nouveau Monde.
Les esclaves amenés aux États-Unis représentaient environ 3,6 % du nombre total de personnes Noires/Africaines transportées vers le Nouveau Monde, soit environ 388 000 personnes, un chiffre bien inférieur au nombre total de personnes transportées vers les colonies des Caraïbes plus de 1,2 million en Jamaïque et plus de 4,8 million au Brésil.
Près de la moitié des personnes Noires/Africaines arrivées aux États-Unis provenaient de deux régions : la Sénégambie, région englobant les fleuves Sénégal et Gambie ainsi que le territoire qui les sépare aujourd’hui (Sénégal, Gambie, Guinée-Bissau et Mali); et la partie occidentale de l’Afrique centrale (comprenant l’Angola, le Kongo, la République démocratique du Kongo, le Kameroun et le Gabon actuels). Il convient toutefois de noter que le fleuve Gambie était une voie navigable cruciale pour la traite négrière.
En fait, environ une personne réduite en esclavage sur six en Afrique de l’Ouest provenait des régions situées autour de ce fleuve. Outre les près de 50 % du nombre total d’esclaves Noirs/Africains aux États-Unis originaires de ces deux régions, un nombre considérable de personnes réduites en esclavage provenaient de la Côte de l’Or ou Côte des Esclaves (Ghana, Côte d’Ivoire et régions voisines). D’autres encore étaient originaires du golfe du Biafra (y compris certaines parties des côtes Nigérianes et Kamerounaises). Cette région était également un centre important de la traite négrière.

