Ces agences obligent les emprunteurs à se soumettre à diverses conditions offensives, telles que fournir des informations sur leur économie, soumettre leurs politiques et plans à la Banque mondiale pour approbation et accepter la supervision de leur utilisation des prêts. Quant au soi-disant développement, on notera qu’entre 1960 et et mi-1963, l’Association internationale de développement a promis un total de 500 millions de dollars aux demandeurs, dont seulement 70 millions ont été effectivement payés.
Mais toute l’histoire des aides n’est pas contenue dans ces chiffres, car elles sont soumises à des conditions : la conclusion de traités de commerce ou de navigation (accords de coopération économique); le droit d’intervenir dans les finances intérieures (y compris la monnaie et le commerce extérieur), pour abaisser les barrières douanières en faveur des biens et des capitaux de la nation prêteuse; protéger les intérêts des investissements privés, déterminer l’utilisation des fonds; le droit d’obliger le bénéficiaire à lever des fonds en retour; l’obligation de fournir au prêteur des matières premières et d’utiliser les sommes prêtées – principalement pour acheter des biens au pays prêteur.
Ces conditions s’appliquent à l’agriculture, aux transports et aux assurances, sans compter les autres concessions de nature politique et militaire!