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La famine : un paradoxe Noir/Africain, (depuis plusieurs décennies, l’Afrique est fréquemment soumise à des périodes de famine dues en grande partie à des causes à la fois structurelles et conjoncturelles, auxquelles s’ajoutent, selon les saisons, des aléas climatiques); « Parmi les zones les plus vulnérables au phénomène, on trouve l’Afrique de l’Est et sa région dite de la Corne – une région souvent mise en avant par les médias occidentaux; En effet, depuis les années 1980, cette région est régulièrement touchée par des épisodes de famine plus ou moins graves directement liés à l’incapacité du continent à nourrir ses enfants; parmi les épisodes les plus marquants, celui de l’an 84 en Éthiopie est encore dans toutes les mémoires; ou encore la crise de 2011 plus récemment »

Outre l’Est du continent, qui comme nous le disions plus haut est souvent mis à l’honneur, à tort ou à raison, c’est en réalité toute l’Afrique qui souffre de la faim et de son corollaire, la soif ! Comment expliquer ce phénomène alors que le continent regorge de terres fertiles et arables ? Seule l’Afrique est capable de nourrir tous ses enfants et de produire un surplus pour le marché d’exportation.

L’Afrique physique représente 30 millions de kilomètres carrés, ses terres représentent pas moins de 60% des terres arables de la planète ! Cela représente pas moins de 600 millions d’hectares dormants non cultivés ! Et quand nos terres sont cultivées, c’est pour le compte des grands trusts agro-industriels qui cannibalisent et monopolisent les terres arables africaines puis exportent les récoltes produites vers leurs populations (pays du Golfe et Inde notamment).

Comment expliquer qu’un pays comme le Burkina Faso exporte sa production de haricot vert alors qu’il n’est pas autosuffisant ?? La famine est décidément incompréhensible car le sol Africain ne manque pas de ressources et est fertile (nous le répétons), un pays comme la soi-disant République Démocratique du Kongo possède à lui seul plus de 80 millions d’hectares de terres arables soit 34 pour cent de la superficie du son territoire. De ces millions d’hectares, combien sont aménagés et cultivés ?? Alors que ce pays est capable de nourrir tout le continent plus les Amériques ou même l’Europe ! Les exemples ne manquent pas pour démontrer l’absurdité du phénomène de la faim en Afrique.

Selon la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture), 17 millions de vies seraient en danger de mort imminente et les principaux pays menacés sont à nouveau : la Somalie, l’Éthiopie (un pays qui continue de recevoir de l’aide, mais souffre toujours de la faim; Ect), le Nord Kenya, Soudan du Sud, Ouganda et très certainement Érythrée. Le sujet de la faim en Afrique et dans le monde est loin d’être un sujet nouveau. En effet, quelqu’un comme Jean Ziegler (ancien rapporteur spécial de l’ONU sur la question du droit à l’alimentation dans le monde) n’a cessé de dénoncer ce phénomène qu’il qualifie de crime contre l’humanité. parce que la faim aujourd’hui est d’origine humaine et ne peut être attribuée au hasard, à la malchance ou au destin. En effet, selon lui, la faim est sciemment provoquée.

Le 22 février 2017, le secrétaire des Nations unies, António Guterres, avait tiré la sonnette d’alarme et demandé 4,4 milliards de dollars d’aide pour aider les zones touchées par la faim, dont l’Afrique compte le plus grand nombre de pays touchés. Les paysans Noirs/Africains sont mal équipés, délaissés par les gouvernements centraux et ne peuvent faire face à l’envahissement de leur marché intérieur par les produits agricoles, de la pêche et de l’élevage en provenance de l’Europe ou des Amériques (Nord comme Sud). « En ce début de XXIe siècle, parler de famine en Afrique est tout simplement indécent et est une aberration dont seule l’Afrique a le secret ! La vérité est que la famine en Afrique est une famine organisée ».

La faim, comme tous les fléaux qui touchent les Noirs/Africains sur le continent et au-delà des mers, est à inscrire sur la longue liste des fautes qui incombent à une élite conquise par la théorie occidentale qui place la quantité et le matériel au-dessus de l’homme et qui ne se soucier de son peuple. Parlerait-on de la faim si nos États avaient des politiques agricoles adéquates ?? Non, décidément seule une approche globale, volontariste, sous l’égide d’un panafricanisme politisé, et consciente des vrais enjeux, sortira le continent et ses enfants du marasme dans lequel ils sont enfermés depuis trop longtemps.

Source : Magazine Panafrikan

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