Les danses traditionnelles Négro/Africaines sont toujours pratiquées en communion avec la foule, sauf lors de certaines cérémonies, même s’il s’agit de danses religieuses ou d’initiations spirituelles; il n’y a pas non plus de barrière entre (les danseurs et les spectateurs), mais c’est la raison pour laquelle les danses en Afrique se produisent le plus souvent collectivement, c’est parce qu’elles sont avant tout l’expression culturelle et sociale de chaque communauté.
La danse Mutuashi, Mutuashi est une danse et un genre de musique qui trouve ses origines dans la musique traditionnelle des Baluba du Kasaï en RDCKongo, dans les années 1965, Nico Kasanda et Rochereau Tabou sortent une chanson intitulée Bia Ntondi Kasanda (Kasanda, j’en ai marre).
Dans cette chanson, ils font un jeu de mots lié au nom Kasanda, avec des sous-entendus : (Bia Kutondi mbinganyi ?) demande une dame dans cette chanson. Et Nico répondit : (Mutua’s, Muendela’s). Et dans la chanson, il y a un cri de relance, celui de (Mutua’s, Muendela’s). On peut traduire par (Piques-là, prends-là), mais il faut préciser le (Muendela’s), qui est un terme doux pour évoquer l’acte sexuel en Tshiluba.
L’origine moderne du style date de 1981, avec la sortie de la chanson Tchebele de Tshala Muana. Petit à petit avec ce rythme tradi-moderne Lulua, le style se confirme partout au RCKongo, notamment avec la sortie de Koumba en 1986 et Tshibola en 1987, signés Tshala Muana sur une musique conçue, arrangée et réalisée par le guitariste-arrangeur Souzy Kaseya (également originaire du Kasaï).
Depuis lors, le Mutuashi est devenu l’un des styles musicaux/dansants les plus populaires en Afrique, et au Kongo en particulier. Contrairement à la rumba, le Mutuashi est principalement chanté en tshiluba. « Nous vous recommandons de lire également : Manuel Oliveira, une véritable légende ! »