Cette représentation d’Horus, harponneur commun dans l’Égypte ancienne, fut reprise par les Romains qui la transformèrent en une image composite, créant ainsi un compromis accessible aux Kémets (Égyptiens) et aux envahisseurs romains.
Désormais, Horus sera habillé en légionnaire romain chevauchant sa monture; ce qu’aucun Kémet de l’ère pharaonique n’aurait jamais fait. Avec l’avènement du christianisme, il revient désormais aux pères de l’Église de perfectionner la contrefaçon.
En Éthiopie, le thème séculaire d’Horus, détruisant le mal, se transforme en saint Sisinius. Puis, en Europe occidentale, le monstre nilotique est remplacé par un dragon. Et Horus se transforme en Saint Georges. Et maintenant, nous sommes presque convaincus que la religion chrétienne primitive est venue du fond des temples d’Égypte, des sages, des grands architectes, des vrais sages.
By, Christiane Descroche-Noblecourt, conservatrice en chef honoraire du Département des Antiquités Noires/Africaines/Égyptiennes du Musée du Louvre et ancienne professeure d’archéologie à l’École du Louvre.