Il est indéniable que certains sens sont plus développés chez les animaux que chez les humains. Ainsi, parce que certaines capacités animales surpassent de loin celles des humains, les anciens Noirs/Africains ont alors eu l’idée de s’identifier à certains d’entre eux, choisir des Totems à leur image équivalait à devenir représentant de certains (superpouvoirs), pour mieux les intégrer en eux-mêmes.
Par exemple, la panthère a la capacité de voir même dans l’obscurité; plus que tout autre oiseau, l’aigle vole très haut et domine l’air, mais sa vision est plus étendue au sol; le chien et le chat sont clairvoyants; le buffle a une force physique énorme, de nombreux animaux et oiseaux de proie sont intelligents. « Ce sont tous des exemples des capacités et des pouvoirs que les anciens Noirs/Africains ont inspirés et se sont efforcés de cultiver en eux-mêmes en observant la nature ».
Cependant, il ne s’agissait pas d’améliorer la vue ou de cultiver d’autres capacités sur le plan purement physique, mais plutôt d’acquérir un aperçu d’autres pouvoirs aux niveaux métaphysique et spirituel. Toutes ces caractéristiques ou fonctions expliquent pourquoi les anciens Noirs/Africains portaient culturellement des totems ou mettaient des têtes d’animaux Neter (Neter = Nature).
C’est dans ce contexte que le totem, concept anthropomorphe, est devenu logiquement l’expression symbolique d’idées scientifiques beaucoup plus profondes, associées à des super-pouvoirs que l’homme ne possédait pas naturellement. Il ne s’agissait pas d’adorer les animaux, mais seulement de tenter d’incorporer les pouvoirs de l’objet/l’animal.
En bref, le totem est une expression symbolique et racinaire pour comprendre l’arbre et ses fruits, il faut imaginer ses racines. Alors que l’idolâtrie consiste à prendre le symbole pour ce qu’il symbolise. Ce que ne faisaient pas les anciens Noirs/Africains. Au contraire, ils considéraient l’idéal du symbolisme. C’est dans cette perspective qu’il faut situer les totems Noirs/Africains.