KONGOLISOLO
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Rappel historique : le 14 septembre 1960, jour où le colonel Mobutu a fomenté un coup d’État militaire, le Parlement et la Constitution ont été suspendus ! Début 1959, à la suite de graves troubles provoquant des causes au régime colonial, le gouvernement belge accepte le principe de l’indépendance et est bientôt fixée au 30 juin 1960; « Une loi fondamentale est alors élaborée par le Parlement belge pour servir de cadre juridique provisoire, avant l’adoption d’une Constitution rédigée par les Kongolais eux-mêmes, mais le Parlement belge développe un système fédéral complexe, avec une dyarchie supérieure entre le Président de la République et du Premier ministre »

Cependant, depuis la proclamation de l’indépendance, les Kongolais sont aux prises avec des rébellions militaires, des gouvernements insurrectionnels et des sécessions régionales (voir Katanga) ou tribales. Le 5 septembre, le président de la République, Kasa-Vubu, et le Premier ministre, Patrice Lumumba déposent réciproquement, et quelques jours plus tard, le 14 septembre 1960, le premier coup d’État de Mobutu, alors chef de l’armée , paiement en faveur du Président de la République.

La loi fondamentale de 1960 est ensuite complétée par des décrets-lois constitutionnels, qui confient l’ensemble du pouvoir central au président de la République Kasa-Vubu. Le Parlement et le gouvernement sont abolis, les garanties d’indépendance du pouvoir judiciaire suspendues. Ce régime provisoire a fonctionné du mieux qu’il a pu jusqu’à l’adoption de la Constitution de Luluabourg en 1964. En fait, ce 14 septembre 1960 désespéré, Kasavubu réagit en désignant Mobutu comme commandant en chef de l’armée. C’est ainsi que Kasavubu a ouvert la voie à la dictature mobutiste.

Le coup d’État du « Militaire rebelle » Mobutu J.D.

  • En fait, quelques heures plus tard, à 20 h 30, Mobutu a exécuté son coup d’État. Il déclare la (Neutralisation) des politiciens et affirme : ce n’est pas un coup d’État, mais une simple révolution pacifique;
  • C’est avec ces mots que 37 années de dictature et de destruction ont commencé. Mobutu ferme les ambassades des pays socialistes, de l’Union soviétique et de la Tchécoslovaquie. Il demande ensuite, (e retrait des troupes ghanéennes et guinéennes en raison de leur soutien direct à Lumumba). Dès le début, Mobutu, un agent de la CIA, s’est battu contre les pays socialistes et contre les pays nationalistes Noirs/Africains.

Mobutu crée le Collège des commissaires généraux (…)

  • Bomboko est le président, Ndele, le vice-président, Ferdinand Kazadi, le ministre de la Défense, Lihau et Tshisekedi, ministre et vice-ministre de la Justice. Ce Collège est officiellement installé par Kasavubu, agissant en tant que chef de l’État et complice du coup d’État Mobutu;
  • Lumumba réagit le matin du 15 septembre en déclarant : le colonel Mobutu a été corrompu par les impérialistes pour jouer un coup d’État contre le gouvernement légal et populaire. Les gens, vous êtes les témoins oculaires de ces manœuvres tendant à faire tomber le Kongo, terre de nos ancêtres , sous la domination d’une organisation internationale;
  • C’est le tournant de l’histoire congolaise: le coup d’État de Mobutu, ce 14 septembre 1960, place le Kongo, depuis 37 ans, sous la dictature conjointe de l’impérialisme américain et belge. Décret-loi constitutionnel du 29 septembre 1960 relatif à l’exercice des pouvoirs législatif et exécutif au niveau central.

Nous Joseph KASA-VUBU, Président de la République, le Conseil des commissaires généraux a adopté et nous sanctionnons ce qui suit :

Premier article.

  • Un conseil des commissaires généraux est créé, suite à la proclamation du chef de l’État en date du 29 septembre 1960;
  • Le Chef de l’État nomme et révoque les commissaires généraux et les commissaires généraux adjoints.

Article 2. Jusqu’à l’accomplissement de la mission du conseil des commissaires généraux :

  • (1) Les Chambres législatives sont ajournées; 
  • (2) Le pouvoir législatif dévolu aux Chambres par la loi fondamentale du 19 mai 1960 est exercé par le Conseil des commissaires généraux sous forme de décrets-lois contresignés par le président du Conseil et le commissaire général intéressé.

Rappel historique

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