Certes, les délégués en charge des relations internationales de la NUSAS soulignent l’apport positif du panafricanisme dans la lutte contre l’apartheid. Mais, selon leur définition, le panafricanisme rassemble toutes les personnes qui, en tant que ressortissants d’un État Africain, souhaitent lutter pour l’autonomie politique, l’indépendance économique et l’utilisation des ressources dans l’intérêt des populations.
En plein nationalisme Noir, cette définition qui évite au NUSAS de faire allusion à la question raciale pour ne pas offenser le courant étudiant blanc et libéral qui le domine, irrite particulièrement les étudiants et militants Noirs du PAC, qui décident donc de fonder, en 1969, l’Organisation des étudiants sud-africains (SASO). Dirigée par Steve Biko, un étudiant contestataire expulsé de la faculté de médecine de l’université du Natal, la SASO s’est alliée à un autre regroupement d’associations militantes, la convention du peuple Noir (BPC). Dès la fin de 1973, l’alliance BPC-SASO compte une quarantaine de sections formant un réseau d’aide juridique, médicale, éducative et sanitaire. En relation avec les puissantes églises noires sud-africaines, elles mettent en place des programmes pour les communautés Noires (Black Community Program, BCP).
Le parallèle entre les Black Panthers et la contestation étudiante afro-américaine est visible dans les références communes à Frantz Fanon et Malcolm X. Sous l’impulsion de Biko, ouvriers, artistes et éditeurs, souvent influencés par l’action radicale du PAC, rejoignent la démarche des étudiants pour créer un vaste mouvement de Black Consciousness (Black Consciousness Movement). Le mouvement est décrit par Biko comme un état d’esprit, un mode de vie qui rejette les valeurs qui font des Noirs des étrangers sur leur propre terre, qui promeut l’auto-définition plutôt que la définition par les autres, qui considère l’unité du groupe comme la clé à l’accession au pouvoir, politiquement et économiquement. Revendiquant l’indépendance des Noirs, le mouvement de la Conscience propose de construire une théorie politique permettant de préparer le peuple à passer à l’action. Pour y parvenir, il faut former des intellectuels imprégnés de culture populaire, prêts à mener des actions d’éducation populaire, sans nécessairement avoir besoin d’une organisation autour d’eux.
Le parallèle entre les Black Panthers et la contestation étudiante afro-américaine est visible dans les références communes à Frantz Fanon et Malcolm X. Sous l’impulsion de Biko, ouvriers, artistes et éditeurs, souvent influencés par l’action radicale du PAC, rejoignent la démarche des étudiants pour créer un vaste mouvement de Black Consciousness (Black Consciousness Movement). Le mouvement est décrit par Biko, comme un état d’esprit, un mode de vie qui rejette les valeurs qui font des Noirs des étrangers sur leur propre terre, qui promeut l’auto-définition plutôt que la définition par les autres, qui considère l’unité du groupe comme la clé à l’accession au pouvoir, politiquement et économiquement. Revendiquant l’indépendance des Noirs, le mouvement de la Conscience propose de construire une théorie politique permettant de préparer le peuple à passer à l’action. Pour y parvenir, il faut former des intellectuels imprégnés de culture populaire, prêts à mener des actions d’éducation populaire, sans nécessairement avoir besoin d’une organisation autour d’eux.
Dans un contexte où l’apartheid pousse à l’exil les dirigeants des mouvements de libération quand ils ne croupissent pas en prison, l’objectif est de faire émerger au sein de la bourgeoisie des éléments prêts à transformer l’agitation en révolution. qui règne dans les townships, notamment dans celui de Soweto, situé au sud-ouest de Johannesburg, la capitale industrielle et financière du pays. Le 17 mai 1976, plus d’un millier de lycéens de Soweto lancent un mouvement de grève contre une loi qui impose l’enseignement de la langue afrikaans dans les écoles noires. Un mois plus tard, le 16 juin, aux cris de (« Amandla Ngawethu ! Le pouvoir au peuple ! »), une manifestation, coordonnée depuis plusieurs écoles par des dirigeants dont la moyenne d’âge ne dépasse pas 20 ans, est réprimée dans le sang.
Alors que la situation de guerre civile s’étend et que les images de la répression sont diffusées par les télévisions du monde entier, la (communauté internationale) condamne le régime de Pretoria, et le Conseil de sécurité de l’ONU décide enfin de voter un embargo sur la vente d’armes, de munitions, et l’équipement. Pourtant, les pays occidentaux peinent à imposer (un code de bonne conduite) à leurs multinationales (banques, énergies, armement, technologie), qui trouvent régulièrement des moyens de contourner les décisions politiques.