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Origine et histoire du PAGNE : le mot pagne vient de l’espagnol Paño (pagno) qui veut dire « morceau d’étoffe ou pan d’étoffe» … Il s’utilise surtout en Afrique Subsaharienne et chez les Indiens qui se couvrent de différentes manières par exemple de la ceinture aux genoux ou du torses aux chevilles

En Polynésie: On appelle Tapa les vêtements ou étoffes en forme de pagne décrits par les navigateurs européens du XIXe siècle constitués d’écorces ou de fibres végétales battues (muriers, arbre a pin, ou fichus), utilisés en Polynésie (ex : sud du Vanuatu, îles Salomon et littoraux, Nord-Ouest de la Nouvelle-Guinée…).

Ancêtres du tissu, les tapas témoignaient du niveau social d’un chef ou d’une tribu. A Tahiti, la maison du chef étaient entourées de bandes de tapas. Ils avaient et ont encore une signification religieuse (offrandes aux dieux ou utilisés lors de funérailles) , ou servir d’objets d’échanges ou de réconciliation lors de cérémonies sacrées. De formes et dimensions diverses, on trouve aussi des draps, paravents, tapis, moustiquaires, issus de « tissus de bois » .

Le paréo est un pagne long, constitué d’une étoffe légère porté comme un pagne, ou noué au-dessus des seins ou éventuellement au-dessus de l’épaule ou derrière le cou. Son usage s’est répandu dans le monde comme vêtement d’intérieur et de vacances, évoquant par leur forme et motifs (fleurs, végétaux…) les images paradisiaques de Tahiti, des vahinés… De nombreux créateurs de la Haute couture et du prêt-à-porter s’en sont inspirés.

En Afrique: Pagne ancien des pigmés du Zaïre en écorces battuesDe très nombreuses sortes de pagne coexistent en Afrique, fabriqués avec les matériaux de la forêt ; en écorce battue ornée de motifs M’buti par les Pygmées au Zaïre, aux tissus les plus riches et complexes inspirés des techniques indonésiennes, en passant par les pagnes colorés des Masaï et les pagnes courts et affriolants réservés à l’intimité dans l’Ouest et centre-ouest du continent.

Dans les pays du Golfe de Guinée, le pagne traditionnel était une pièce de tissu d’environ 1 m de large et 8,5 m de long. Cette forme se retrouve également dans le sari/dhoti indien, la toge romaine et la forme ancienne du kilt écossais. Lors des occupations quotidiennes, le pagne était plié en deux dans le sens de la longueur et enroulé autour des hanches.

Dans des situations plus « formelles », les cérémonies, ou quand il faisait froid, il était déplié et drapé à la façon d’une toge ou d’un sari, une partie s’enroulant autour de la taille et le bord libre rejeté derrière l’épaule gauche, ou parfois relevé sur la tête. Une personne possédant plusieurs pagnes, utilisait les plus usés pour ses occupations journalières et un pagne de bonne qualité drapé autour du corps pour les grandes occasions.

À l’époque moderne, le pagne des femmes fut coupé pour former trois parties (pagne, corsage et surjupe ou châle). Celui des hommes n’est plus utilisé que pour de grandes occasions et/ou par les hommes d’un certain rang (prêtres, chefs traditionnels au Ghana, notamment).

En Afrique subsaharienne (Afrique noire), le pagne et ses couleurs chatoyantes font partie du quotidien. La variété des motifs et l’éclat des couleurs, les techniques d’impression et de teinture en ont fait un art textile riche de significations.
Dans les tombeaux dogons, creusés dans les falaises de Bandiagara, les archéologues français et hollandais découvrirent les plus anciens fragments de tissus africains, datés entre le XIe et le XVIIIe siècle, unis ou teints en indigo ou composés de bandes cousues formant un damier blanc et indigo foncé, correspondant au même tissu que celui utilisé encore aujourd’hui comme couverture-linceul pour envelopper les morts. C’est une culture textile africaine authentique, se manifestant bien avant l’arrivée des étrangers.

L’Afrique Occidentale en particulier à toujours eu les techniques de filage, teinturerie et tissage de coton. Ils utilisaient des plantes pour obtenir des teintes comme l’indigo, confectionner le tissu appelé bogolan qui est teint suivant une technique très utilisée au Mali, au Burkina Faso et en Guinée.- Bien avant l’importation des tissus industriels en provenance d’Asie, d’ Indes ou d’Europe. Cette étoffe est encore associée, dans les secrets de ses tissages et de ses méthodes d’impression, à des mythologies qui lui confèrent une origine divine. C’est un morceau de tissu en coton ou en de matière végétale tressée (ex fibres tissées de raphia). Il peut être simple, tissé, coloré, imprimé, brodé ou décoré de plusieurs manières. Selon les époques, les cultures et les étapes de la vie, le pagne est mixte porté par les hommes, les femmes et les enfants.

Les 2 grandes catégories sont :

Le pagne imprimé
-Le pagne tissé ou tressé

En Afrique, particulièrement dans sa partie occidentale, le tissu et le vêtement en sont des moyens d’expression culturelle dans les villes ou les villages.

Les Pagnes mortuaires spécifiquement décorés, pour accompagner le défunt dans l’au-delà, chez de nombreuses ethnies d’Afrique, d’Asie du Sud-Est ou de Madagascar, les individus devant dans certaines cultures préparer ou acheter ce pagne, ou en prévoir plusieurs au long de leur vie comme en Afrique chez les Manjaques. Les motifs de ces pagnes peuvent par exemple raconter la vie du défunt, décrire les rites et cérémonies du village ou décrire l’enterrement du mort.

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