En effet, cette arme consiste à produire de futurs philosophes Noirs/Africains uniquement à travers les séminaires, c’est-à-dire les écoles où sont formés les prêtres catholiques. Gueye cite pour preuve Jean-Marc Éla et Eboussi Boulaga.
Ce sont des prêtres catholiques Noirs/Africains issus de ces fameux séminaires que le système élèvera au rang de penseurs, et d’opinionnistes pour guider la conscience de chacun, et comme ils sont créationnistes, il n’y a aucun risque qu’ils tentent une sorte de révolution pour supprimer le des chaînes invisibles d’esclavage qui seront imposées au peuple après l’octroi de la pseudo-indépendance. Et ça fonctionne !
Contrairement à d’autres peuples du monde où ce sont les analphabètes qui croient le plus fervent au Dieu d’Israël, en Afrique, ce sont ceux qui l’ont assisté qui ramèneront le Dieu d’Israël dans leurs familles. Être chrétien, c’est être un peu plus civilisé que les autres. Cela confirme la soi-disant (Mission Civilisatrice) qui a officiellement motivé la colonisation de Noirs/Africains prétendument sauvages et sans instruction, par les maîtres (civilisés) autoproclamés de l’Europe.
C’est pourquoi les prêtres, les sœurs catholiques et tous les religieux qui se déchaîneront sur l’Afrique auront un drôle de nom : (Missionnaires), puisqu’ils sont bien en mission civilisatrice auprès des barbares Noirs/Africains. C’est donc tout naturellement que les plus civilisés poursuivent leurs études en France, un peu le paradis des Noirs/Africains. Et en signe de gratitude envers le maître, l’esclave se morfondra et s’identifiera complètement à la religion du maître.
Cela expliquerait pourquoi en France, les étudiants Noirs/Africains se disent 10 fois plus religieux que ceux restés en Afrique. Et c’est ici que l’esclave excellera dans la mise en scène et surpassera même le maître dans la célébration de rituels à peine appris : un baptême, une première communion, ou un mariage religieux mobiliseront les foules au-delà des frontières de la France, sans oublier bien sûr que il est issu d’une classe sociale très basse, vivant le plus souvent des minima sociaux.
C’est un stage, un exercice grandeur nature avant que ces (Missionnaires) d’un nouveau genre puissent, à leur tour, partir en mission sur leurs terres d’Afrique pour conquérir leurs familles, et leur État, à travers des comportements typiques des gens (civilisés), des gerbes de fleurs quitteront Paris pour des enterrements en Afrique, un geste complètement ridicule pour une population Noire/Africaine qui n’attribue pas aux fleurs les mêmes significations symboliques que les Européens, surtout face au drame de la mort. (By, Jean-Paul Pougala).
