Ferréol Beaumont Béliers dira de son jeune esclave : De nature curieuse et intelligente, il aime observer la nature et fait preuve de beaucoup d’attention. « À l’âge de 12 ans, Edmond réussit à produire des gousses de vanille dans le jardin de son maître, à sa grande surprise. Personne auparavant n’avait réussi à fertiliser la vanille ».
Le jeune esclave explique ensuite le procédé simple et très fiable de pollinisation manuelle de la vanille. La nouvelle fit grand bruit et la méthode fut adoptée par de nombreux planteurs. La Réunion va se mettre à produire de la vanille. Comme il était esclave et enfant, sa découverte a suscité de nombreuses controverses.
La paternité de sa découverte a été contestée même après sa mort. Les écrits de son maître témoignent aujourd’hui que c’est bien ce jeune esclave qui fut à l’origine de la fortune de nombreux planteurs. Cependant, il n’a jamais pu profiter de sa découverte.
Son statut d’esclave ne lui permettait pas d’être rémunéré pour sa découverte. Puis, après son émancipation en 1848, il fut comme les autres anciens esclaves, libre mais pauvre et sans instruction. Les anciens esclaves ont enfin un état civil, le jeune Edmond reçoit le surnom d’Albius, en référence à la couleur Blanc alba de la fleur de vanille. Il devient ensuite cuisinier chez un officier de garnison.
Sa découverte ne lui ayant rien apporté, il meurt dans la pauvreté en 1880 à Sainte-Suzanne. « La Réunion est très vite devenue une région connue pour sa vanille, la fameuse vanille Bourbon est de renommée internationale, (principe de fertilisation de la vanille) ».