Pour certains (qui ?), le roi des Tékés, Illoy Loubath Imumba Ier dit « Makoko » est celui par lequel la disgrâce advint lorsqu’il signa à Mbé (actuel département des Plateaux en République du Congo), le 10 septembre 1880, un traité d’alliance entre le Congo et la France. Disgrâce en effet, car les termes de ladite alliance ne furent jamais totalement respectés par la France.
Et le reste fait partie de l’histoire qui trouve son prolongement dans le présent. Illoy Ier avait plusieurs femmes, dans le village où il résidait. Deux descendances survivront à l’après Makoko, une division suivra la signature du traité. La plus grande partie de cette famille « Illoy Loubath » résidera à Brazzaville et une autre partie, « Imumba », dans ce qui est l’actuelleRépublique démocratique du Congo.
Pour d’autres [qui ?], à l’exemple de Darrell Bates, le roi Makoko a été le souverain incontesté d’un royaume prospère et en paix et dont le territoire s’étendait alors sur toute l’Afrique centrale. On peut même préciser qu’avant la Conférence de Berlin, (et le partage anarchique des territoires entre colonisateurs) le pouvoir du roi Makoko s’étendait sur un espace allant du Nord au Sud du Congo – Brazzaville ; il dépassait les limites du Gabon et de l’actuel Congo -Kinshasa et ce pour s’étendre jusqu’en Angola. Pour Darrel Bates, comme pour beaucoup de Congolais, le roi Makoko ne s’est pas laissé abuser par Savorgnan de Brazza, il a signé un traité constructif destiné à être porteur de progrès pour l’ensemble du royaume du Congo.