Il fallait asservir sexuellement le colonisé pour asseoir sa domination, puisque le corps du colonisé est animalisé, objectifié pour le contrôler, le surveiller et le punir. C’était effectivement un phénomène accepté dans l’imaginaire Blanc/Européen, mais dans une hypocrisie généralisée, puisque les hommes Blancs/Européens développent des fantasmes sur les femmes Noires/Africaines qu’ils ne pouvaient assumer en public; (En public, ils faisaient tous semblant de ne pas être attirés par les femmes Noires/Africaines).
Ce phénomène de viol collectif était si répandu qu’un peintre flamand, Christiaen van Couwenbergh (1604-1667), en a réalisé un tableau toujours conservé en France au musée de Strasbourg. Le tableau a été peint en 1632, à une époque où la traite Négrière se développait et où la femme Noire/Africaine était alors présentée comme un objet sexuel.
C’est ainsi que ce tableau représentant le viol d’une femme Noire/Africaine a choqué ses contemporains, non pas par sa violence, mais par la représentation d’une relation sexuelle interraciale, jugée inappropriée à l’époque.