KONGOLISOLO
Actualité

Devoir de Mémoire : Paulette Nardal, l’accoucheuse de la Négritude, qui ne s’est jamais mariée, née le 12 octobre 1896 au François, en Martinique et décédée le 16 février 1985 à Fort-de-France, elle avait 88 ans, est une femme de lettres et journaliste française; « Militante de la cause Noire/Africaine avec sa sœur Jeanne, elle est une des inspiratrices du mouvement littéraire de la négritude et la première femme Noire/Africaine à étudier à la Sorbonne »

Après ses études en Martinique, Paulette arrive à Paris/France en 1920 et devient la première étudiante Noire/Africaine/Martiniquaise à l’Université de La Sorbonne. Étudiante, Paulette Nardal fréquentait régulièrement Le Bal Nègre, un club de danse et de jazz où se réunissaient les Noirs/Africains, ce qui lui permettait de rester connectée à la fois à la diaspora Noire/Africaine et à l’Afrique.

Dans cet appartement oublié par l’Histoire, est né le concept de (Négritude). Paulette Nardal fut l’une des fondatrices du mouvement intellectuel de la Négritude. Là, elle fonde La revue du Monde Noir et reçoit ses amis Aimé Césaire et Léopold Sédar Senghor. « À la fin de ses études, Paulette Nardal a présenté une thèse sur Harriet Beecher Stowe, l’auteur de La Case de l’oncle Tom. Ce travail l’initie à la lutte intellectuelle des Noirs/Africains aux États-Unis ».

Nardal Paulette était l’aînée de sept sœurs. Elle fut ensuite rejointe à Paris par ses sœurs Jane et Andrée. En 1929, les trois sœurs Nardal ouvrent un salon parisien appelé (Le Salon de Clamart). Ce salon était aussi un lieu de rassemblement où les intellectuels Noirs/Africains se rencontraient, réseautaient et réfléchissaient sur la condition des peuples Noirs/Africains, alors dominée par le colonialisme en Afrique et la discrimination raciale aux États-Unis et aux Antilles.

Jean-Price Mars, René Maran, Marian Anderson et Marcus Garvey faisaient partie des nombreux intellectuels et artistes Noirs/Africains qui ont visité le salon. Parmi les visiteurs figuraient également Aimé Césaire, Léopold Sédar Senghor et Léon Gontran Damas, considérés comme les fondateurs du mouvement Négritude. « Les historiens attribuent cependant désormais au Salon de Clamart la création de l’environnement intellectuel qui a produit les idées majeures liées au concept de Négritude et au mouvement de Négritude qui a suivi. Les sœurs Nardal ont par exemple utilisé le salon pour créer la revue intellectuelle La revue du monde Noir. Bien que la revue n’ait duré qu’un an, Paulette s’est fait connaître grâce à ses articles explorant la condition des femmes Noires/Africaines dans toute la diaspora ».

Paulette fut paralysée au début de la Seconde Guerre mondiale, en 1941, lorsque le navire sur lequel elle voyageait de la Martinique vers la France fut attaqué par un navire de guerre allemand. Durant la guerre, elle participe activement à la résistance française à l’occupation allemande. Elle a également créé un autre salon ainsi que la revue intellectuelle féministe (La femme dans la cité).

Après la Seconde Guerre mondiale, Paulette Nadal est nommée déléguée auprès des Nations Unies en 1946. Elle travaille à la Division des territoires non autonomes. Elle revient en Martinique en 1948 et, dans les années 1950 et 1960, elle soutient la campagne du Dr Martin Luther King pour les droits civiques aux États-Unis.

Négritude

Articles similaires

Laisser un Commentaire