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Devoir de mémoire : Pourquoi pleure-t-on les morts dans les sociétés traditionnelles Noires/Africaines ? Dans l’Égypte ancienne, la déesse Asét (Isis) est la mère des pleureuses, d’où son surnom de grande pleureuse, épouse éplorée et amante acharnée à reconstituer le corps de son mari (Osiris) démembré par le dieu roux Seth; « Elle s’est fait un phallus pour concevoir un enfant (Horus) avec son mari dont le pénis a été avalé par un poisson, (Mère courage elle réussit à concevoir l’enfant Horus qui triomphera de Seth et établira la Maât), ces chants de lamentations sont décrits dans des poèmes épiques qui ont traversé le temps »

Nephthys sa sœur jumelle et soutien indéfectible est l’épouse de Seth, elle est surnommée la petite pleureuse. « Les personnes dénouaient leurs cheveux et se frappaient la poitrine en signe de deuil lors des manifestations émotionnelles ritualisées des cérémonies funéraires. Elles poussaient des cris de désespoir et de douleur, prises dans l’extase d’une danse qui exorcisait les forces hostiles et les tenait hors de portée du défunt ».

Elles jetaient leurs cheveux en avant pour couvrir leur visage, comme des plantes pleines de vitalité, les cheveux sont symboliquement liés à l’eau, à la végétation, à la respiration et à l’union sexuelle, les lamentations contribuent à la régénération du mort et à la restauration de ses forces. Il y avait des pleureuses professionnelles partout dans l’Afrique précoloniale, ces pratiques persistent encore aujourd’hui dans certaines sociétés Noires/Africaines. Nous pleurons nos morts avec de grands cris et des larmes chaudes.

L’Islam interdit ces démonstrations (manifestations) d’émotion allant jusqu’à faire planer le spectre d’un châtiment divin sur le défunt si l’on n’accepte pas sereinement sa perte, dans le calme et la discipline. « Osiris vit et répand la vie autour de toi. Et toi lymphe de ce corps lumineux sourd coule remplis les canaux fais toi rivière étanche notre soif Osiris, vis Osiris (Chants d’Asèt/Isis) ».

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