KONGOLISOLO
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Ambroise Boimbo, « L’Homme qui à humilier le Roi de Belge », le Roi Baudouin perd son épée : Ambroise Boimbo, un digne fils ressortissant de la province de l’Équateur, avait commis un acte héroïque à Kinshasa, jadis Léopoldville, le 29 juin 1960, juste la veille de l’indépendance du Congo

En effet, lors de la parade mettant en scène le jeune roi Baudouin 1er et le futur président Joseph Kasa-Vubu, cet ancien combattant devenu électricien, avait soustrait l’épée royale dans la voiture décapotable qui les conduisait. Cette limousine décapotable escortait à bord, un roi et un futur président. Celle-ci, roulait sereinement sur le boulevard Albert 1er (désormais boulevard du 30 juin). Baudouin 1er effectuait le voyage de Léopoldville pour remettre les clés de la maison Congo et signer la fin du système colonial. 

La foule, dense et compacte, était venue nombreuse pour voir et acclamer aussi bien le souverain belge que le Chef d’Etat en devenir. Le public était métissé, les Congolais étant mêlés aux colons belges. Les deux hommes d’Etat répondaient aux vivats des Kinois par des sourires calculés.

L’acte intrépide posé par Ambroise Boimbo a fait boule de neige à travers le monde et a failli gâcher la fête du Congo belge qui avait seulement quelques heures de vie, car son indépendance va être consacrée le 30 juin 1960. Inexorablement, le spectre de la colonisation ou du fouet hantait encore derrière la tête d’Ambroise qui a défié l’autorité ainsi établie comme pour crier haut et fort : « Non, nous ne recevons pas la liberté, nous la prenons ou l’arrachons ». Le grand inconnu des Congolais

Pour beaucoup de Congolais, la déclaration d’indépendance ne s’est pas faite par les discours du 30 juin 1960, mais plutôt, par le vol de l’épée, le 29 juin 1960. Le fait que M. Ambroise Boimbo ait été vite maîtrisé est anecdotique, car, ce qui demeure, c’est le pouvoir symbolique d’un tel geste, immortalisé par le photographe allemand Robert Lebeck. À ce jour, cet ancien combattant est resté un inconnu dans la mémoire des Congolais, surtout les plus jeunes qui n’avaient pas vécu ce moment fort de l’indépendance du Congo.

Il sien de rappeler que M. Ambroise Boimbo est mort en 1989 et est resté dans l’anonymat jusqu’à ce que, à l’occasion du cinquantenaire des indépendances, une équipe de journalistes belges a enquêté sur son identité et retrouvé sa sépulture au cimetière de Kinsuka, dans la Commune de Mont-Ngafula à Kinshasa.

Par devoir de mémoire, il est important de signifier que le Congo se distingue des autres pays africains. Ceci, du fait qu’il ne fut pas une colonie de l’Etat belge, mais une propriété personnelle du roi belge Léopold II. Celui-ci, envoya un journaliste et explorateur britannique, Henri Morgan Stanley, en expédition pour lui tailler une part de “ce magnifique gâteau africain”. C’est ainsi qu’après avoir convaincu plus de 400 chefs tribaux d’abandonner leur souveraineté, Stanley acquit pour l’enrichissement personnel du roi belge, un territoire équivalant à 75 fois, la taille de la Belgique.

L’identité culturelle, c’est ce qui reste à un être humain après qu’il ait tout perdu. Il est difficile d’effacer l’histoire de tout un peuple. Celle-ci, renseigne qu’après 75 longues années d’exploitation intense du sol, du sous-sol et des hommes du Congo, le roi Baudouin vint « offrir » l’indépendance aux braves Congolais sans oublier de déclarer devant le peuple que l’indépendance ainsi octroyée est le fruit du génie politique de son oncle Léopold II, pourtant responsable de la mort de milliers de Congolais.

Autour de cet acte héroïque, naissait une aventure de mauvais goût. Des Congolais maladroits se sont fait Boimbo, peut être avec intention de s’attirer une célébrité gratuite et soutirer quelques subsistances auprès du pouvoir de Kinshasa. Fort heureusement, grâce à l’enquête de l’équipe de journalistes belges sur son identité, la vérité sur Boimbo a fini par être connue de l’opinion tant nationale qu’internationale.

By, Eugène Khonde

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