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Devoir de Mémoire : L’histoire tragique de Boubacar Diallo Telli Premier secrétaire général de l’OUA, né en 1963, Boubacar Diallo Telli fut le visage de la diplomatie Africaine après les indépendances (présent dans toutes les zones de conflit, il fit mieux entendre le point de vue, la position du continent dans cette période mouvementée, où la guerre froide a divisé le monde); « Pour son pays et pour l’Histoire, Diallo Telli reste celui qui a permis à la Guinée, malgré les réticences de la France, d’accéder à l’ONU »

Des succès diplomatiques qui feront de lui un rival potentiel pour Sékou Touré qui le fera payer cher. Très cher. Libéré de son poste à l’OUA, Diallo Telli hésite entre poursuivre une carrière internationale et retourner travailler en Guinée. Après bien des hésitations et devant l’insistance pressante de Sékou Touré, Diallo Telli décide de rentrer en Guinée malgré les avertissements de ses proches.

Diallo est nommé ministre de la Justice en 1972, poste qu’il occupe jusqu’en 1976. Souffrant de paranoïa et soucieux de conserver son fauteuil présidentiel, Sékou Touré voit des complots un peu partout. Il voit en Diallo Telli un rival dangereux pour son pouvoir.

Telli est désormais surveillée par la police secrète et n’est plus autorisée à voyager. Le 18 juillet 1976, Diallo Telli est invité à dîner au palais présidentiel lorsque Sékou Touré lui dit : Mon cher Telli, j’ai au moins une qualité qu’il faut reconnaître, c’est de ne jamais me laisser surprendre. Et Diallo Telli de répondre : Mais qui veut vous surprendre, Monsieur le Président ? Sekou termine l’échange avec un aigu Goodbye Telli ! Peu après, à 1h30 du matin, Diallo Telli est interpellé à son domicile.

Diallo Telli est incarcéré au sinistre camp de Boiro, où il est torturé dans la tristement célèbre (cabane technique/cabane de torture) et contraint de lire sous la torture des aveux dans lesquels il reconnaît être à la tête du complot peul. Confiné à l’isolement, Diallo Telli subit le martyre. « Diallo Télli est placé à (la Diète Noire) qui consiste en une privation totale d’eau et de nourriture jusqu’à la mort. Un véritable supplice quand on sait que dans la journée la température atteint parfois les 50 degrés ».

Boubakar Diallo Telli est décédé le matin du 1er mars 1977 dans la sinistre cellule 52 du Camp Boiro des suites (de la Diète Noire). Son corps sans vie est enterré discrètement dans l’une des nombreuses fosses communes de la banlieue de Conakry. Sa famille ne retrouvera jamais son corps.

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