Pour tous ceux qui pensent que la génétique est le fruit de la science de l’homme Blanc/Occidental, sachez que la mère de la génétique moderne qui a permis toutes ces avancées, est une femme Noire/Africaine; « La plupart des gens n’ont jamais entendu parler d’Henrietta Lacks, bien qu’elle soit la première personne (aux États-Unis à avoir des cellules immortelles dans son corps) ».
Sa mère est décédée en donnant naissance à son dixième enfant en 1924. Son père s’est retrouvé incapable d’élever tous ses enfants et a demandé l’aide de sa famille. La petite Henrietta a été élevée par son grand-père Tommy Lacks. Elle partageait sa chambre avec son cousin David (Day) Lacks (1915-2002). « Le 10 avril 1941, elle l’épousa et ils eurent cinq enfants : Lawrence Lacks, Elsie Lacks, David (Sonny) Lacks (né en 1947), Jr., Deborah Lacks Pullum (1949-2009) et Zakariyya Bari Abdul Rahman (née Joseph Lacks en septembre 1950). Elle travaillait dans les champs de tabac ».
Le 29 janvier 1951, suite à des maux d’estomac et une hémorragie, elle se rend à l’hôpital Johns Hopkins pour être examinée dans ce seul grand hôpital de la région qui accueille des patients Noirs/Africains. Elle n’avait aucune anomalie cervicale lors de la visite de suivi après son accouchement, ce qui indique un développement très rapide de la tumeur.
Après avoir donné naissance à son cinquième enfant, Joseph, elle a saigné abondamment. Les médecins soupçonnent la syphilis, mais le test s’avère négatif. Le médecin a prélevé un échantillon de la tumeur sur son col de l’utérus, qui s’est avérée être une tumeur maligne hautement invasive. Elle a été soignée avec des tubes au radium.
Durant son traitement, deux échantillons ont été prélevés, sans son consentement. Elle retourna à l’hôpital le 8 août pour un traitement plus approfondi et y mourut le 4 octobre 1951, à l’âge de 31 ans. Une autopsie montra qu’elle avait des métastases dans tout son corps. Son mari a refusé l’autorisation, de collecte (prélèvement).