Devoir de Mémoire – Débat : Le plus important pour un aliéné qui se repent, vivant dans son monde d’aliénation et d’illusions (un aliéné est comme un prisonnier hors des barreaux, qui se promène les yeux bandés et les mains liées); « C’est lorsque sa vue est libérée et qu’il est déchaîné qu’il réalise enfin où il se trouve exactement, qu’il est libre de tout mouvement et de toute action, et combien sa situation antérieure était déplorable; c’est l’essence du repentir d’un aliéné ci-après » :

« Le débat est ouvert ! »

Quand j’étais un aliéné (…), quand j’étais aliéné, je pensais que sans l’homme Blanc, je vivrais, comme les animaux, dans la brousse. Quand j’étais aliéné, je pensais que mon peuple n’avait jamais rien apporté à l’humanité. J’étais convaincu que l’Afrique et les Noirs/Africains n’avaient pas d’histoire.

Quand j’étais aliéné, je considérais quelque chose comme vrai si et seulement si cela venait d’un homme Blanc. « Quand j’étais aliéné, je me sentais moche à chaque fois qu’on me disait que j’étais (Noirci). Pour moi, avoir le teint Noir et les cheveux crépus étaient des signes de laideur. Quand j’étais aliéné, je décrivais la culture, la religion et la tradition des autres comme étant (civilisées et saintes), et les miennes n’étaient que la sorcellerie, la barbarie, l’animisme, la magie Noire (…) ».

Quand j’étais aliéné, j’appelais les ancêtres des autres (Héros, Seigneurs, sauveurs); et quant aux miens, je les appelais (Sorciers, vaut-rien, maudits). Quand j’étais aliéné, , j’avais parfois des nuits blanches, parce que la peur d’être dans le feu éternel de l’enfer après ma mort me tourmentait et me hantait. Je n’arrêtais pas de blâmer mon peuple pour tous les malheurs qui m’arrivaient. « Quand j’étais aliéné, je voulais être comme tout le monde sauf moi-même ».

Cependant, je ne savais pas que l’homme Noir/Africain était le premier homme à habiter la terre. (Je ne savais pas que l’Afrique est le berceau de l’humanité et de toute civilisation – Je ne savais pas qu’avoir un teint Noir et avoir Mélanie est un privilège et la meilleure chose qu’aucune autre race n’a).

Depuis que je suis libre, j’ai découvert qu’il n’y a pas de vie comme celle que nous vivons sur terre. J’ai alors décidé d’assumer la responsabilité de mes actes et de ne pas les imputer à un homme barbu assis là-haut sur son trône, récompensant les autres avec (richesse, gloire, honneur, renommée, domination, santé, prospérité, paix); et punir les autres pour (la pauvreté, le malheur, la misère, les guerres, les maladies, le sous-développement, la mort, la malédiction).

Je ne me soumets pas non plus à la volonté de qui que ce soit. Je vis en paix avec moi-même en magnifiant mes nobles ancêtres pour cet héritage riche et noble qu’ils m’ont laissé. Et pour moi, c’est le plus important !