KONGOLISOLO
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La beauté Noire/Africaine : seuls ceux dont le cœur est rempli d’amour connaissent le langage secret des regards (une belle femme est faite de respect et d’éducation, pas de fond de teint et de talons); « Réflexion, tant qu’on est jeune et que la passion parle, il paraît que ce n’est rien, mais dès qu’on a les cheveux Blancs, notre bonheur dépend de l’opinion, et on aimerait effacer de notre vie tout ce qui fait obstacle au respect, (le respect est un sentiment composé de peur et d’amour) »

Aïssatou Diori est l’épouse d’Hamani Diori, premier président du Niger indépendant, née en 1928 et décédée le 15 avril 1974 à Niamey. Elle est certainement l’une des premières dames les plus belles et charismatiques que l’Afrique ait connue. (Dans la nuit du 14 au 15 avril 1974, le président Hamani Diori subit un coup d’État fomenté par le lieutenant-colonel Seyni Kountché, le nouveau chef d’état-major).

Des militaires menés par le lieutenant Gabriel Cyrille entrent dans le palais présidentiel à Niamey, arrêtent le président Diori et assassinent son épouse. Mais pourquoi ont-ils assassiné l’épouse du président alors qu’ils auraient pu simplement l’arrêter ? Pour mener à bien leur mission, les putschistes avaient intégré dans leur équipe un marabout, le célèbre Amadou Oumarou dit Boncano, dont le rôle était de préparer mystiquement le coup d’État. Le marabout Boncano a alors raconté aux conspirateurs qu’après avoir consulté les esprits, ils lui avaient demandé de fomenter le putsch le jour de son anniversaire.

Dans la nuit du 14 au 15 avril 1974, les putschistes décident de passer à l’action. Tout ne se passe pas comme prévu; la garde présidentielle répond et ouvre le feu. Les putschistes parviennent à prendre le dessus. L’assaut a abouti à l’arrestation du président de la République Hamani Diori. Malheureusement, l’épouse du président a été brutalement tuée par les putschistes, devant ses enfants et toute sa famille. Les putschistes diront plus tard que Madame Aïssatou Diori a été assassinée accidentellement, mais la thèse de la famille est toute autre. Il ne s’agit pas de balles perdues.

Les enfants du défunt, témoins de toute la scène, affirment que leur mère a été simplement assassinée. Un assassinat prémédité. Selon eux, leur mère a été abattue par le sergent Niandou qui, après avoir tiré sur elle une rafale de balles, lui a enfoncé une baïonnette dans le côté gauche. Allongée sur le tapis, elle s’est vidée de son sang et est décédée quarante-cinq minutes plus tard. « À noter qu’elle est restée consciente jusqu’à la fin. Bien que grièvement blessée, elle ne se souciait pas beaucoup de son état et demandait plutôt des nouvelles des membres de sa famille. Portée par sa fibre maternelle, elle a tenu à se rassurer qu’aucun membre de sa famille n’avait été touché. Elle a ensuite demandé qu’on lui lave les mains, qu’on lui rince la bouche, que de l’eau lui coule sur le visage, les bras et enfin, qu’on lui récite quelques versets du Coran. Elle est décédée après cela, mais quel était le mobile de cet assassinat ?? ».

Le mobile du crime est mystique. Les marabouts qui ont préparé l’opération affirmaient que pour réussir, il fallait absolument tuer Madame Diori. Si cela n’était pas fait, le putsch serait un échec, ont-ils proclamé. C’est donc pour cette raison que la pauvre Diori aurait été assassiné pour des raisons fétichistes. Pour les marabouts, la force du Président était son épouse . « Le président déchu a été emprisonné à Zinder où il est resté six ans dans des conditions très difficiles, puis mis en résidence surveillée à Niamey à partir de 1980. Il a été libéré en 1987 et est décédé le 23 avril 1989 à Rabat, au Maroc ».

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