Cette loi avait pour but de freiner l’influence croissante de la population libre des filles/femmes Noires/Africaines et de maintenir l’ordre social de l’époque. Cette loi comprenait un article spécifique concernant la modification de certains comportements jugés/inacceptables des filles/femmes Noires/Africaines, libres dans la colonie, notamment en mettant un terme à ce que les Blancs/Occidentaux considéraient comme les coiffures trop ostentatoires de ces filles/femmes Noires/Africaines qui attiraient l’attention des hommes Blancs/Occidentaux, provoquant la jalousie des femmes Blanches.
Ces règles sont appelées (les Lois de Tignon, prononcées Tiyon). Apparemment, les filles/femmes de couleur accordaient une grande attention à leur coiffure/cheveux, créant de fabuleuses coiffures hautes ornées de bijoux et de plumes. Elles affichaient leur beauté avec une telle fierté que cela nuisait à leur statut. La population blanche de l’époque estimait qu’il s’agissait d’une menace pour la stabilité sociale de la région et que les filles/femmes Noires/Africaines faisaient de l’ombre aux femmes blanches.
La loi avait pour but de distinguer les filles/femmes de couleur des filles/femmes blanches et de déprécier leur beauté; il faut aussi noter que certaines de ces filles/femmes Noires/Africaines étaient les maîtresses d’hommes Blancs/Occidentaux, ce qui ne manquait pas de susciter la colère et la jalousie des épouses légitimes ou des fiancées potentielles.
En conséquence, le gouverneur Miró a décrété que les filles/femmes de couleur, qu’elles soient esclaves ou libres, devaient se couvrir les cheveux et s’abstenir de porter des vêtements excessifs, notamment de porter des bijoux, des plumes et d’autres babioles. L’objectif était de garder visibles les différences de classe sociale. Les filles/femmes Noires/Africaines qui étaient contraintes et forcées ont donc adopté le foulard. « Le tignon concentre alors toute la créativité et l’ingéniosité fantaisiste des filles/femmes Noires/Africaines, c’était une coiffure très élaborée, utilisant de beaux tissus, souvent en madras aux couleurs vives, avec de magnifiques accessoires pour rendre le tignon attrayant, de sorte que ce qui était censé attirer moins l’attention était fait pour les rendre encore plus beaux et attrayants. On ne peut s’empêcher de faire le lien entre ces lois injustes à travers l’Histoire et le rapport ambigu que les filles/femmes Noires/Africaines entretiennent aujourd’hui avec leurs cheveux ».
Cette détermination des sociétés Blanches/Occidentales décourage les filles/femmes Noires/Africaines qui arborent fièrement leurs cheveux naturels en les discriminant à l’embauche ou à l’école. La fille/femme Noire/Africaine doit prendre conscience de la chance qu’elle a d’avoir une si belle chevelure qui peut être portée de toutes les manières possibles et imaginables. Cette hauteur est comme une couronne posée sur sa tête par le créateur. (La fille/femme Noire/Africaine doit prendre ses distances et prendre conscience de ce qui la rend unique, à savoir la beauté inhérente à sa noirceur, à sa couleur de peau et surtout à ses cheveux).
Cette histoire montre que ses ancêtres, malgré leur histoire douloureuse, ont pu s’appuyer sur leur culture ingénieuse pour rester belles et authentiques. L’histoire continue de prouver à quel point les filles/femmes Noires/Africaines sont belles, et le mépris qu’elles reçoivent n’est rien d’autre que de la jalousie d’un côté. (Source : Tignon de la Louisiane coloniale).