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Beth Koigi, la pionnière Kényane qui transforme l’air en eau potable : la victoire de cette invention réside dans sa capacité à apporter une réponse concrète au problème de pénurie d’eau, qui devrait toucher près de 1,8 milliard de personnes d’ici 2025

Le projet Majik Water de la Kenyane Beth Koigi en lice pour le prix de la Royal Academy of Engineering Afrique 2019 a remporté au courant de l’année dernière 3 prix dont le Prix Tech Entrepreneur du Le Forum annuel des femmes africaines sur l’innovation et l’entrepreneuriat (AWIEF), le prix EDF Pulse, et le prix Oxford Innovation Fair et le prix MIT Water Innovation

L’entreprise Majik Water : Créer une nouvelle source d’eau potable saine et abordable pour les communautés pauvres en eau. Si vous avez de l’air, vous pouvez avoir de l’eau potable. « Telle est la vision de Majik Water ! »

Beth Koigi, victime de la consommation d’eau sale et contaminée durant ses études universitaires au Kenya, décide de créer son propre filtre. Un filtre à eau qui sera la motivation de son action entrepreneuriale qui aujourd’hui prospère avec plus de 5 000 filtres vendus au Kenya au cours des 5 dernières années. Une prospérité avec une longue vie devant elle parce que toutes les régions au Kenya rencontrent régulièrement le problème de pénurie d’eau ; les rivières se tarissant et la nappe phréatique tombant. Un problème que connaîtra plus de 1,8 milliards de personnes d’ici 2025 d’après les estimations de l’ONU.

Consciente qu’il y a 6 fois plus d’eau dans l’air que toutes les rivières notre jeune entrepreneure lors de sa participation au programme Global Solutions de Singularité dans la Silicon Valley aux USA, trouve des partenaires Clare Sewell et Anastasia Kaschenko qui croient à son projet et décide de la suivre dans cette aventure. Elles ont ainsi trouvé une solution aux problèmes d’eau du Kenya dans le lieu le plus improbable : que nous puissions imaginer : l’air. L’air, une source inexploitée pour aider les communautés touchées par la sécheresse, car il y a 6 fois plus d’eau dans l’air que dans toutes les rivières du monde.

Nous utilisons des matériaux hydrophiles pour capter cette eau. Si vous avez de l’air, vous pouvez avoir de l’eau potable propre et salubre. 

Pour Koigi et son équipe, l’air était une frontière inexplorée qui détenait la clé pour étancher la soif de milliers sinon de millions de personnes en Afrique et dans le monde. Conscientes de cela, Beth et ses co-équipières adaptent un procédé d’anciennes communautés africaines. Ce concept de récupération de l’eau dans l’air n’est pas tout à fait nouveau, à cause des vieilles communautés africaines. Ils l’utilisaient pour récolter la rosée. De l’air. Celles-ci étaient ensuite chauffées pour libérer l’eau recueillie. Déclare Beth Koigi

Sous le slogan « Si avoir de l’air, on peut avoir de l’eau potable propre et salubre. » , l’entreprise Majik Water dont Majik provient du swahili maji (eau) et empruntant à kuna (récolte) est en phase test de leur prototype qui permet à ce jour de récolter 10 litres d’eau par jour grâce à la technologie solaire. Un prototype expérimenté à la NASA Ames, à Mountain View, en Californie, où l’humidité relative est d’environ 58 %, ce qui correspond à la majeure partie du Kenya.

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