Sous l’impulsion d’Aristote, qui en a défini les grands principes de fonctionnalité, ce nouveau système financier, basé sur des pièces de métal frappées, est vite devenu l’apanage des cités commerciales de la Grèce antique.
Cependant, à la lueur des nouvelles fouilles archéologiques faites en Afrique, le chercheur Jean Philippe Omotunde vous invite dans cet ouvrage, à remettre en question l’historiographie actuelle sur l’apparition de la monnaie et surtout à invalider le caractère quasi-exclusif de cette découverte.
Car s’il est un domaine dans lequel l’Afrique noire s’est particulièrement illustrée, c’est bien dans celui de la création d’unités de compte et de l’argent (métal frappé). Dès l’Ancien Empire (vers – 3 000 ans), les Africains anciens ont élaboré le premier étalon monétaire de l’histoire humaine, à savoir le « Shâty ».
Et si tout le monde reconnaît enfin aujourd’hui que les pharaons ont fait appel à des ouvriers qualifiés pour bâtir les pyramides, il convient alors d’admettre que les notions de versement de « salaires », de « paie », « d’étalon monétaire », de « vente » et « d’achat » de biens et de services, furent en premier, conceptualisées et définies en Afrique noire.