Ces infrastructures étaient précisément orientées au profit du Roi et des colonisateurs. Chemins de fer, routes, biais navigables sur le fleuve Kongo, rivières, et lacs (…). Toutes ces infrastructures de voies de communication avaient été construites pour acheminer les ressources pillées vers la mer (océans Atlantique et Indien), et les acheminer vers l’Europe). « Là où il y avait des rapides ou des chutes sur le fleuve, les colons y construisaient le chemin de fer. Et ce sont les Kongolais qui ont payé le lourd tribut pour la construction de ces infrastructures ».
Regardez par exemple sur la photo ci-dessous, lors de la construction du pont de Lindi au Kongo-Bafwasende en 1927 dans ce qui s’appelait plus tard Kibali-Ituri, aujourd’hui Province de la Tshopo, ce sont les Kongolais qui transportaient du moellons. Les colons forçaient des hommes, des femmes, des jeunes et même des enfants à travailler sans même leur verser un sou. C’est au cœur de cette forêt équatoriale que les colons cherchaient le caoutchouc dont l’extraction comptait parmi les méfaits et les affres les plus douloureux de la colonisation Belge.
Ce qu’on appelait (caoutchouc rouge), parce que les Belges coupaient les mains ou les seins des indigènes qui ne récoltaient pas la quantité requise chaque jour par le colon. Ceux qui pensent que la colonisation a eu un rôle positif en termes de développement se trompent. Parce que tout ce qui a été construit l’a été uniquement pour l’intérêt de la métropole et des colons.