Avec ce bataillon, il était en Guadeloupe au début de 1795, mais a été envoyé par les autorités républicaines à Sainte-Lucie. Sa bravoure pendant les opérations contre les Anglais lui a valu la nomination du capitaine par le commissaire de la Convention, Gyyrand. Il a été envoyé à Saint Vincent, où les Noirs/Africains des Caraïbes s’étaient révoltés contre les Anglais.
Delgrès a de nouveau fait prisonnier début juin 1796, à nouveau expulsé vers la Grande-Bretagne, puis libéré en septembre 1797. Il a ensuite été promu commandant du bataillon, il retourna en Guadeloupe à la fin de 1799, en tant qu’aide de camp à un Parmi les agents administratifs initialement nommés par le répertoire de Baco, il serait plus tard aide de camp de crosse.
Cependant, lorsque les officiers colorés, soutenus par la population guadepelleens, se révoltaient contre la crosse, Delgrès a rejoint les rebelles. En janvier 1802, Delgrès, promu au colonel par Pélage, a été placé en charge du district de Basse-Terre. En mai 1802, il décida de prendre les armes contre les troupes du général Richepanse, qu’il soupçonnait (non sans raison) de vouloir rétablir l’esclavage. Après des combats difficiles, il a évacué Fort Saint-Charles et s’est retiré vers les hauteurs de Matouba. Peut-être avait-il l’intention d’établir un centre de résistance dans cette région, mais Richepanse ne lui a pas donné de temps et a ordonné une attaque contre la résidence de Danglemont (Matouba) où Delgrès avait établi son siège social.
Delgrès, blessé au genou, a décidé de se suicider avec plusieurs centaines d’Hommes, en explosant des barils de poudre à canon. Cette mort dramatique, survenue le 28 mai, a fait de lui une figure hautement symbolique.