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Devoir de mémoire – Comment (les Hutu et les Tutsi) ont été créés : le génocide rwandais est le point le plus bas de l’histoire Noire/Africaine; cette catastrophe a causé entre 600 000 et 1 million de morts, (Ne s’explique pourtant pas de la manière superficielle avec laquelle elle a été présentée, c’est-à-dire une guerre entre deux tribus, comme nous adorons péjorativement se référer aux peuples Noirs/Africains); « Si ce sont bien les Noirs/Africains, qui avaient les machettes en main pour exterminer (les Tutsis et les Hutus modérés), c’est là ! Le résultat d’un conditionnement colonial et néo-colonial, d’un lavage de cerveau ahurissant orchestré par l’Occident ! Et comme nous le verrons, la falsification de l’histoire d’un peuple a été à l’origine de cette horreur qui n’aurait jamais dû se produire » … (VIDÉO)

À l’origine, il n’y avait qu’un seul peuple, les Banyarwanda. Les Banyarwanda parlaient une seule langue, le Kinyarwanda. Ils adoraient un seul Dieu (IMANA), qui était aussi le nom de Dieu dans l’Égypte ancienne. Les Banyarwanda étaient organisés dans un royaume de tradition matriarcale comme dans toute l’Afrique Noire, et avec une administration sophistiquée. Le concept de Hutu et de Tutsi a été utilisé pour désigner les catégories socio-économiques parmi les Banyarwanda, qui étaient basées sur le nombre de vaches que l’on possédait. Si vous aviez plus de 10 vaches, vous étiez Mututsi (homme tutsi ou Umututsikazi, femme tutsi). Si vous aviez moins de 10 vaches, vous étiez Muhutu (homme Hutu ou Umuhutukazi, femme hutu). D’une année à l’autre, selon le nombre de vaches, on pouvait passer de Hutu à Tutsi et inversement.

Les princesses Burundaises au tournant du XXe siècle. Une civilisation dans toute sa splendeur. Voilà ce que les Européens ont trouvé dans le pays voisin du Burundi, où là aussi se fera une division Hutu-Tutsi. Les Belges, lorsqu’ils sont arrivés au Rwanda dans le cadre de la colonisation, ont bien entendu cherché à diviser pour mieux régner. C’est ainsi que les colons se sont livrés à des campagnes de mensurations du peuple, qui conduiraient à figer les identités autour des notions de Hutu et de Tutsi. Nous avons mesuré (le nez, les tempes, le visage, Etc). Pour déterminer qui était supérieur et qui appartenait à quelles (races).

Les Banyarwanda étaient ainsi divisés en 85 % BaHutu, 14 % BaTutsi et 1 % BaTwa (pygmées); des générations de Rwandais ont récité comme des automates le (85-14-1). Des cartes d’identité mentionnant l’ethnie ou la race ont été produites par les Belges. Les colons ont dit aux BaTutsi qu’ils étaient supérieurs, que les deux (tribus) étaient des gens différents; les BaTutsi qui seraient venus d’Égypte ou d’Éthiopie selon les colons, étaient présentés comme des gens aux traits fins et élégants, bref des seigneurs. Les BaTutsi ont donc évolué vers un complexe de supériorité et les BaHutu vers un complexe d’infériorité, résultant de la sacro-sainte parole du Blanc.

Les Belges asservissent les BaHutu au travail forcé dans les plantations et les chantiers sous le commandement de l’élite Tutsi devenue le relais des colons et le privilégié de la situation; les BaTutsi ont reçu l’ordre de fouetter les BaHutu au risque d’être eux-mêmes fouettés par les Belges. Carte d’identité, avec Ubokwo (groupe ethnique) mentionnant l’appartenance Hutu ou Tutsi. Carte d’identité, avec l’Ubwoko (groupe ethnique) mentionnant l’appartenance Hutu ou Tutsi. Véritable instrument de ségrégation, il servira à identifier les (Cancrelats, BaTutsi) pendant le génocide. « L’élite tutsi, ayant été éduquée par l’école coloniale, était à la pointe des mouvements pour l’indépendance du Rwanda. Pour contrer l’émancipation de ses anciens collaborateurs, les Belges et l’Église catholique ont choisi de privilégier désormais les BaHutu. À l’indépendance, la majorité Hutu gouvernée par des extrémistes a commencé à se venger des mauvais traitements infligés par les BaTutsi. C’est dans un contexte de folie (raciale), en 1959, que commencent les massacres contre les BaTutsi, dont 200 000 se réfugient dans les pays voisins ».

Les tentatives de retour par la force des réfugiés Tutsi soutenus par les Américains et les Britanniques ont exacerbé les tensions, savamment encouragées par les Belges qui ont écrit les 10 commandements des Hutus, qui est l’un des textes les plus haineux jamais écrits dans l’histoire ! L’historienne afro-colombienne Rosa Amelia Plumelle-Uribe nous dit que les Français ont entraîné les BaHutu à commettre le génocide. Ainsi en 1994 la solution finale, bien préparée, fut appliquée contre les BaTutsi 15 minutes après la mort par attentat contre son avion du président Hutu Juvénal Habyarimana. La décision a été prise de débarrasser le pays des étrangers.

Voici les dix commandements des Hutu

  • Génocide entre 600 000 et 1 million de BaTutsi et de BaHutu modérés ont ainsi été tués à coups de machette. 75% des BaTutsi exterminés en 13 semaines ;
  • Le gouvernement tutsi arrivé au pouvoir par la suite s’est à son tour vengé sur les réfugiés bahutu à l’est de la République démocratique du Kongo et la haine n’est toujours pas terminée ;
  • Voilà comment des centaines de milliers de personnes ont perdu la vie;
  • Les Banyarwanda qui ne se reconnaissaient plus, qui perdaient la tête, tuaient d’autres Banyarwanda. Près d’un million de morts pour rien;
  • Puisse cette histoire servir de leçon aux Noirs/Africains. Que personne d’autre que nous-mêmes ne vienne écrire notre histoire à notre place.

L’intervention de Yolande Mukagasana, auteur de (La mort ne veut pas de moi et n’aie pas peur de la vérité). Rescapée du génocide, elle a perdu ses trois enfants, son mari, son frère et ses sœurs !

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